Elle a fasciné toute la toile et tous les réseaux sociaux avec son défilé 100% nouvelles technologies. Anifa Mvuemba a présenté sa dernière collection avec un défilé en 3D et sans mannequin. Explications.
Un défilé plus vrai que nature
Les mouvements des vêtements étaient plus vrais que nature et on avait même du mal à croire qu’il n’y avait pas des corps translucides qui se promenaient dedans. Pour présenter la dernière collection de sa marque Hanifa, la créatrice Anifa Mvuemba a rivalisé d’inventivité en se servant des outils qu’elle a à disposition.
Un défilé de mode en 3D, sans podium ni mannequin
A l’heure où la distanciation sociale est de mise, il est temps de se réinventer pour mettre en valeur les vêtements et attirer l’oeil sans pour autant qu’il y ait de public. Ainsi, le 22 mai dernier, la marque congolaise Hanifa a joué des tours aux internautes. Pour sa nouvelle collection Pink Label Congo, elle a organisé le premier défilé de mode en 3D, sans podium, ni mannequin et en direct sur Instagram.
La créatrice n’en est cependant pas à son coup d’essai. Elle utilise régulièrement la 3D pour maquetiser les pièces de ses collections. C’est donc tout naturellement qu’elle a choisi de s’en inspirer pour la détourner de son usage initial et l’utiliser pour un défilé. Ses créations ont donc pris une tout autre dimension, sans mannequin, lors d’un défilé virtuel inédit.
Comme elle l’explique au magazine Teen Vogue : « Cela requiert de faire encore plus attention aux détails pour que les vêtements tombent bien et aient l’air réels ». Pari gagnant puisque le défilé a su captiver les internautes sur les réseaux sociaux et les commentaires sont sans appel sur l’aspect novateur et réaliste du show.
Alexander McQueen, précurseur de la 3D
D’autres créateurs s’étaient déjà servis de la 3D dans des défilés. Ainsi Alexander McQueen s’était lancé le pari fou de présenter le fantôme de Kate Moss lors de son défilé automne-hiver 2006. En 2011, la marque Burberry avait présenté un défilé mi-humain mi-hologramme pour l’inauguration d’une boutique à Pékin.
Avec le confinement et tous les récents évènements liés à la crise sanitaire du coronavirus, on se demande si ces nouvelles technologies ne vont pas devenir monnaie courante dans le monde de la mode ou encore des arts vivants.