Une nouvelle loi promulguée en Russie il y a quelques semaines obligeait la plateforme américaine à proposer aussi certaines chaines publiques russes. Mais devant la situation internationale, Netflix a annoncé qu’elle ne collaborerait pas avec les autorités russes pour se conformer à cette nouvelle réglementation.
Le régulateur russe des médias, Roskomnadzor, impose depuis quelques semaines aux grands diffuseurs comme Netflix de transmettre 20 chaînes de télévision russes, dont Channel One, financée par l’État.
Petit bémol géopolitique : Channel One fait partie d’un certain nombre de chaînes pointées du doigt, accusées par la presse occidentale d’apporter un regard biaisé le récit des événements en Ukraine pour s’aligner sur le message du Kremlin. Parmi les autres chaînes citées par le média Variety et accusées se propagande figurent NTV ainsi que Spa, une chaîne associée à l’Église orthodoxe russe.
Cependant, un porte-parole de Netflix a déclaré à la presse américaine que le groupe ne comptait pas diffuser ces chaînes : « Compte tenu de la situation actuelle, nous n’avons pas l’intention d’ajouter ces chaînes à notre service », a déclaré le porte-parole de la plateforme
On ne sait pas encore comment Netflix prévoit d’esquiver la législation russe qui l’impose de diffuser sa propagande, tout en maintenant sa présence dans le pays. La situation semble mal engagé pour le géant américain, qui pourrait perdre un marché de près de 140 millions de consommateurs russes potentiels.
À la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, les entreprises technologiques sont mises sous pression et doivent répondre de la manière dont elles continueront à exercer leurs activités dans le pays. La semaine dernière, Facebook a fait l’objet de « restrictions » partielles en Russie après que sa société mère, Meta, ne se soit pas conformée aux exigences du Roskomnadzor, qui lui demandait de cesser de vérifier les faits des médias d’État russes.
Bientôt la fin de Netflix en Russie ?