Il ne faut pas se mentir, de nombreuses personnes ont une aversion pour les musées. Trop longs, rébarbatifs, soporifiques… Certains préfèrent de loin arpenter les rues d’une ville plutôt que de passer des heures dans ses musées. C’est pourquoi de nombreux établissements ont mis en place des visites novatrices pour rendre les parcours artistiques plus amusants et moins formels.
Rendre les visites plus stimulantes et amusantes
Lundi dernier, Sarah Dunnavant, guide de 27 ans appartenant à la société Museum Hack, réunit son groupe de 8 personnes devant l’entrée de l’Art Institute of Chicago. Au programme, une visite du musée de 2 h promettant de révéler les parties « salaces, sexy et effrayantes » des œuvres présentées.
Comme de nombreuses autres visites mises en place par différents musées, cette visite contribue à redéfinir la découverte d’un musée. L’approche de Museum Hack est d’utiliser l’humour et les références culturelles actuelles pour rendre les visites plus stimulantes et plus parlantes. « Nous sommes obsédés par l’idée d’attirer un tout nouveau public », déclare Nick Gray, fondateur de Museum Hack, dans les colonnes du Guardian. « Les musées ne sont pas en concurrence avec d’autres musées », ajoute-t-il, « Ils sont en compétition avec Netflix, Facebook et les iPhone. »
Vers un nouveau business touristique
À travers le monde, de nombreux musées font preuve d’imagination pour devenir plus distrayants. Ces innovations n’ont pas échappé à certains entrepreneurs qui ont créé de véritables business. Steph Oddo et Jason Spiehler sont les deux fondateurs de Take Walks, une compagnie spécialisée dans les balades touristiques qui opère à New York, San Francisco ainsi que dans huit villes européennes, dont Londres et Rome. L’entreprise propose des visites guidées insolites des plus grands musées du monde. Avec Take Walks, vous pouvez par exemple visiter le Louvre une fois le musée fermé, et enfin espérer voir la Joconde de plus près qu’entre deux têtes de touristes. Ils proposent également des visites thématiques autour des œuvres de Gaudí à Barcelone par exemple. Autre point positif, ces visites s’effectuent en groupe de 15 personnes maximum, ce qui permet de casser l’atmosphère tourisme de masse.
Pour celles et ceux qui recherchent des excursions encore plus intimes, la société Context Travel recrute des archéologues, des historiens de l’art ou encore des professeurs pour animer ses visites qui sont limitées à 6 personnes. Après une levée de fonds de 5 millions de dollars, Context Travel opère aujourd’hui dans près de 50 villes.
À l’heure où les sites touristiques du monde entier sont envahis par un tourisme de masse incessant, il est possible de voir dans ces initiatives des bulles d’air culturelles permettant d’apprécier plus calmement ce que chaque ville a à offrir. Nota Bene donc, pour votre prochain voyage !