Le MIDEM a réuni ces 47 dernières années toute l’industrie musicale; ce rendez-vous organisé à Cannes célébre tant la création que l’innovation dans un univers qui a pris de plein fouet la révolution numérique. Depuis l’an 2000, le rassemblement s’ouvre avec les NRJ Music Awards et se poursuit avec la rencontre entre les labels, les artistes, mais aussi les startups, qui seront à probablement à l’origine des modes de consommation culturelle de demain…
MIDEM : un battement pour la musique 2.0
Après les NRJ music Awards qui récompensent les grands succès musicaux de l’année, le salon s’ouvre aux nouvelles tendances de l’industrie musicale. Des labels indépendants aux grandes majors telles que Sony, Universal Music, ou Warner, tous les acteurs de la musique contemporaine se retrouvent sur la croisette ! Cette année, plusieurs entrepreneurs furent également mis à l’honneur commeNagual Sounds, Starlize, Cubic, et Pulpix !
Une manière assez astucieuse de répondre aux mutations induites par les nouvelles technologies, décrites notamment par le chercheur du CNRS Pierre-Jean Benghozi. En effet, la musique est le secteur culturel qui a le mieux réussi à anticiper « la transformation des chaînes de valeur de la culture, [c’est à dire] le nouveau rôle des plateformes de distribution et de prescription se substituant aux modes traditionnels de rencontre des œuvres et de leur public ».
Un salon à l’origine de la transformation musicale :
Plus qu’un simple rassemblement entre les acteurs traditionnels comme Virgin, la Fnac, Ulule, ou même la Sacem, la fête doit aussi permettre de faire émerger les jeunes startups afin d’accompagner le dynamisme et l’innovation du secteur. Vivendi, également co-partenaire de l’événement a ainsi proposé « une fenêtre d’exposition supplémentaire à ces jeunes entreprises, en remettant son prix « coup de cœur » en marge des récompenses traditionnelles du Midemlab ».
Les jeunes pousses ont une importance particulièrement stratégique pour la création car elles imaginent de nouveaux modèles de consommation, Elles développent par exemple des méthodes de monétisation adaptées à l’écoute en streaming. Ces dernières sont un peu semblables aux droits de diffusion, autrement dit, les artistes ne sont plus payés à la sortie de l’album mais dans la durée. Et comme le précisait encore le secrétaire général de la Hadopi, Eric Walter il y a quelques jours dans Libération, l’offre légale permet de marginaliser le piratage: « Aller piocher des mp3 sur les réseaux peer-to-peer, c’est même devenu un peu has been ! ».