On ne compte plus les filles et jeunes femmes obnubilées par le mannequinat et désireuses d’en faire leur métier. Savent-elles que certaines choses restent tapies dans l’ombre et que les mannequins se gardent bien de dire ce qui se trament en coulisse lorsque les projecteurs cessent de resplendir ? Christine Hart est une des rares modèles à décrire le versant de la médaille à travers un ouvrage : Lo que las modelos callan.
Ce que les mannequins ne disent pas est le titre français d’un livre écrit et autoédité par Christine Hart, femme espagnole et ancien mannequin professionnelle.
Dans son œuvre, elle relate ses premiers pas dans cet univers impénétrable et explique comment ses études de droit lui ont permis de « mieux naviguer dans ces eaux infestées de piranhas et de requins. »
Car les jeunes filles l’oublient trop souvent : le mannequinat est loin d’être une partie de plaisir et les désillusions peuvent être sévères.
Hart dont la carrière a commencé à 25 ans, à l’heure où la plupart des modèles prennent leur retraite, a su tirer son épingle du jeu non sans difficultés. Il lui aura fallu prétendre être plus jeune qu’elle ne l’était pour composer avec les exigences du métier : « A 25 ans, on te considère déjà comme une grand-mère. Je disais alors que j’avais 21 ans. »
Si Hart s’accommode des diktats imposés, ça n’est pas le cas de toutes. Le suicide chez les jeunes mannequins est une réalité trop souvent ignorée : la pression pour revêtir un petit 34 alors même qu’une taille 38 était tout à fait acceptable dans les années 1980, la fréquence des voyages et la solitude poussent les plus fragiles à en finir.
Christine Hart veut donc mettre tout à chacun en garde, les parents en premier lieu afin qu’ils aient bien conscience des risques qu’ils font courir à leur adolescente.