La pièce archéologique avait été volée dans un musée irakien en 1991. Considérée comme l’une des plus anciennes œuvres littéraires de l’humanité : la « tablette de Gilgamesh » sera restituée ce jeudi 23 septembre au gouvernement irakien.
Dérobée pendant la guerre du Golfe, avant d’être introduite frauduleusement sur le marché de l’art américain en 2007, cette pièce en argile, véritable joyau mésopotamien, est considérée comme l’une des plus anciennes œuvres littéraires de l’humanité. Elle aurait été volée dans un musée irakien en 1991, alors que le pays était plongé dans la première guerre du Golfe.
La précieuse pièce archéologique, sur laquelle figurent des caractères cunéiformes, aussi appelée « tablette du rêve de Gilgamesh », aurait ensuite été « introduite frauduleusement sur le marché de l’art américain en 2007 », avant d’être saisie par les autorités judiciaires du pays en 2019, selon l’Unesco.
Malgré sa petite taille, la tablette a une immense valeur. Elle comporte des fragments de L’Epopée de Gilgamesh, qui narre les aventures d’un puissant roi de Mésopotamie en quête d’immortalité.
Cette restitution est « une victoire majeure sur ceux qui mutilent le patrimoine » et permet « au peuple irakien de renouer avec une page de son histoire », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, qui sera présente à la cérémonie, à Washington, de remise de l’œuvre aux autorités irakiennes.
En juillet, 17 000 pièces, pour la plupart vieilles de quelque 4 000 ans, avaient été rendues à l’Irak par les Etats-Unis. La majorité d’entre elles dataient de la période sumérienne, l’une des plus anciennes civilisations de la Mésopotamie.
L’Irak a vu ses antiquités pillées depuis des décennies, au fil des conflits qu’a connus le pays, et notamment l’invasion américaine de 2003. « Au cours de la dernière décennie, le monde a été témoin d’une hausse alarmante de la destruction du patrimoine culturel en raison des conflits armés », affirmait Interpol en 2017. « Le Moyen-Orient, en particulier, est concerné par ce phénomène, même si d’autres régions ne sont pas épargnées », comme l’Afrique du Nord et de l’Ouest ou l’Asie centrale, ajoutait l’organisme.