Attention, âmes sensibles ne supportant pas la vue du sang s’abstenir. Les Ragnoutaz, c’est trois nanas qui éructent leurs souffrances sanguinolentes avec des gants de ménage, mais qui préfèrent danser même quand elles sont tâchées.
Les filles, durant la période menstruelle, tout ce qui se rapporte de près ou de loin au parfum des roses à peine écloses ou au cui-cui des oisillons dans les arbres printaniers, ça a plutôt tendance à les énerver qu’autre chose. Pour autant, pas question de laisser mère nature dicter sa loi. Danser et souffrir, ou plutôt jouer et souffrir, voilà la devise des Ragnoutaz, que le lab des Inrock définit comme « hysterico-electro-punk« , et qui s’apprêtent à sortir leur nouvel album.
A la croisée de plusieurs influences, plutôt punk et electro, les Ragnoutaz sont, à l’image du nom de leur groupe, loin de toute pureté musicale. Elles qualifient elles-mêmes leur style d’hybride. Et elles ne font pas dans la lingerie fine. Leur credo se situe plutôt du coté des tampons et des menstruations. Sur scène, Zelda Mohd Farooqi, la chanteuse, porte des lunettes de soleil et des gants de ménage, tandis que Lady M et Patsy Stone l’accompagnent avec fureur (guitariste et bassiste).
A noter qu’elles sont aussi à l’origine de l’association Crache!, ayant pour objectif de parler de la scène artistique féminine, et de plein d’autres trucs, dont la coupe menstruelle par exemple. Ben oui, pas si dégeu que ça les punkettes, puisqu’elles essayent de promouvoir ce nouvel ami des femmes, hygiénique et écologique, dans le premier numéro du fanzine (à se procurer au bar la Mutinerie, rue Saint Martin).
3 filles, 13 titres, une date. Le 17 novembre au Divan du monde à l’occasion du festival Arthémise, l’album des Ragnoutaz sera disponible.