Les Echos discrimine ses salariées

« Invisibles, ignorées, niées », les femmes du quotidien national d’information économique et financière Les Echos ont initié une grève des signatures dans l’édition papier et web du vendredi 7 juin 2013, afin de dénoncer les inégalités hommes-femmes qui règnent dans leur profession. Et notamment au regard des récents changements à la tête des rédactions, où jamais une femme ne succède à un homme.

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« Ces dernières nominations renforcent le malaise, prégnant depuis plusieurs années au sein de la rédaction du quotidien, concernant la carrière des femmes : augmentations individuelles de salaire, primes au mérite, mobilité interne, gestion de la période de maternité », déclarent les quelques 75 signataires, dans une tribune publiée sur le site du quotidien L’Humanité, appelant « la direction des Echos à prendre la mesure du problème et à agir en conséquence ».

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a salué le mouvement sur Twitter.

Contacté par Arrêt sur images, Francis Morel, le PDG du quotidien, assure que « le constat fait par les femmes des Echos est objectivement juste » et déclare prendre cette grève des signatures « très au sérieux ». Les représentantes du mouvement devraient être reçues ce lundi 10 juin 2013 et des « mesures concrètes » doivent être prises.

Les inégalités hommes-femmes dans les rédactions sont réelles. Les études établies par la Commission de la carte d’Identité des journalistes professionnels le montrent : salaires plus bas, emplois précaires et plafond de verre.

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