Alors qu’il était occupé depuis le mois de mars par les intermittents du spectacle en grève, le théâtre de l’Odéon ouvre a nouveau ses portes.
Leur mouvement avait déclenché une petite vague dans toute la France. Soutenus par la CGT, ils réclamaient une deuxième année blanche en raison de la crise sanitaire et le retrait de la réforme de l’assurance-chômage : les intermittents du spectacle qui occupaient le théâtre de l’Odéon depuis le 4 mars vont continuer leur lutte ailleurs.
Le régime des intermittents concerne 120 000 artistes et techniciens indemnisés chaque année avec comme condition d’avoir travaillé cinq cent sept heures sur douze mois. Une spécificité très française, alors que le gouvernement avait accordé une année blanche qui expire en août et qui a été récemment prolongée de quatre mois.
« Rester à l’Odéon c’est devenu un problème d’affrontement avec la direction, ça ne nous intéresse pas », a expliqué Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, qui souhaite désormais « poursuivre ailleurs, pour continuer à batailler le plus longtemps possible ». Ce mouvement d’occupation avait empêché, selon la direction, le théâtre de rouvrir, comme prévu, le 19 mai, avec les représentations de La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène par Ivo van Hove, avec Isabelle Huppert.
L’occupation des salles de spectacle était condamnée par la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, qui avait tweeté jeudi : « Le moment est venu d’arrêter les blocages, de permettre au public de revenir en sécurité dans les salles, de laisser artistes et techniciens travailler. »
Nous avons entendu et répondu aux demandes de ceux qui occupent encore un peu plus de 60 théâtres.
Le moment est venu d’arrêter les blocages, de permettre au public de revenir en sécurité dans les salles, de laisser artistes et techniciens travailler.
Et #VivreLaCulture, ensemble— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) May 20, 2021
L’occupation du théâtre de l’Odéon a pris fin au lendemain d’une manifestation pour le retrait de la réforme de l’assurance-chômage, à l’appel de la Coordination nationale des théâtres occupé.