Une nouvelle tendance capillaire nous vient des Etats-Unis, une tendance qui proscrit l’utilisation des shampoings traditionnels jugés trop chimiques. Le no-poo pour no-shampoo est né des inquiétudes grandissantes à l’égard des produits chimiques composants les shampoings vendus dans le commerce. Certains optent dejà pour des solutions plus naturelles. Explications avec Mireille Ligron, coiffeuse chez Aigues-Vives.
Si les cométiques sont régulièrement accusés de provoquer irritations et allergies, voire d’être des perturbateurs endocriniens, est-il bon de s’en passer complètement ? Comme le confirme Mireille Ligron, « c’est vrai, multiplier les shampooings inutilement excite les glandes sébacées : les cheveux ont besoin de sébum pour se protéger des agressions extérieures et nous nous acharnons à les dégraisser, résultat, les glandes séborrhéiques intensifient leur activité ». « Personnellement, je conseille à mes clientes de continuer à utiliser du shampooing, mais végétal. Exempt de laureth sulfate, un tensioactif très agressif, il respecte davantage le cheveu. Ce type de produit se trouve en magasin biologique » ajoute-t-elle.
Un avis partagé par les dermatologues qui voient dans le no-poo, des dérives qui pourraient s’avérer dangereuses. En effet, s’il n’est pas débarrassé régulièrement de ses impuretés, le cuir chevelu finit par s’irriter. Et le champignon Malassezia, à l’origine des pellicules, prolifère plus facilement quand il y a trop de sébum. Quant au mélange bicarbonate de soude et vinaigre souvent utilisé par les adeptes du no-poo pour remplacer les produits habituels, ils sont bien trop puissants et pourraient abîmer le cuir chevelu.
En résumé, ne pas utiliser de shampoing n’est pas une solution, mieux vaut en prendre un adapté à vos besoins et d’origine naturelle, voire bio.
Crédits photo : Michael Korchia