La Bibliothèque nationale de France (BNF) a acheté aux enchères, mercredi 8 décembre, le manuscrit de la pièce de théâtre Germinal d’Emile Zola, adaptation du célèbre roman
La ministre de la culture Roselyne Bachelot l’a annoncé sur Twitter : le manuscrit de la pièce de théâtre « Germinal » de Zola acheté par la BNF. Ce document « complète l’exceptionnel fonds de la Bibliothèque nationale de France consacré à l’auteur et entre ainsi dans les collections nationales », s’est réjouie la ministre.
Ce document – vendu 138 600 euros, précise la maison Sotheby’s – « complète l’exceptionnel fonds de la Bibliothèque nationale de France consacré à l’auteur et entre ainsi dans les collections nationales », s’est réjouie la ministre.
L’enchère la plus élevée, pour ce lot estimé à entre 100 000 et 150 000 euros par Sotheby’s, a été portée par la communauté d’agglomération de La Porte du Hainaut, dans le Nord, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) cette dernière. C’était sans compter sur le droit de préemption qui donne la priorité à l’Etat, pour le même montant.
Le manuscrit est constitué de 454 feuillets rédigés entre 1885 et 1887 de la main du célèbre romancier naturaliste, pour adapter son roman publié en 1885. « Il rejoint le manuscrit du roman et plus largement l’ensemble des manuscrits de l’écrivain, conservés à la BNF, afin d’offrir un éclairage renouvelé sur l’une des œuvres les plus emblématiques de la littérature française », s’est félicitée la présidente de la BNF, Laurence Engel.
Immense succès, ce récit d’une révolte de mineurs de charbon dans le nord de la France dans les années 1860 avait, d’après Emile Zola, le potentiel d’une adaptation au théâtre qui toucherait un public encore plus large. Mais l’écrivain avait eu la mauvaise surprise de voir la censure refuser la première version de sa pièce, jugée trop subversive. Il dut en écrire une deuxième, édulcorée, qui connut un échec.
Selon Sotheby’s, le vendeur est un collectionneur « européen » qui « souhaite garder l’anonymat » et n’en dit « pas plus sur l’itinéraire » du « dernier grand manuscrit d’Emile Zola encore entre des mains privées ».