On connaissait les millenials, les Générations Y et Z… mais connaissez-vous la Génération N ? Depuis la crise du coronavirus, de nouvelles habitudes se sont mises en place et rabattent les cartes pour faire apparaître des tendances alternatives en ce qui concerne la consommation.
Le règne du commerce en ligne
Télétravail, activités sportives dans son salon, recettes en tout genre… pendant le confinement, nous avons toutes et tous du adapter nos modes de vie et changer nos perspectives. Côté consommation, terminé le shopping physique, nos achats se sont reportés sur le digital et les sites en ligne. D’après l’anthropologue digital Brian Solis, cette crise sanitaire a ainsi fait émerger une nouvelle génération de consommateurs : la génération N. Kesako ?
Génération N pour « Novel »
Brian Solis définit cette Génération Novel dans les pages de Fast Company comme « un segment cross-générationnel de consommateurs digital-first galvanisés par les effets disruptifs du Covid-19 ». L’idée est surtout de montrer à quel point l’effet Covid-19 aura pris de l’ampleur rapidement sur nos habitudes. Il n’aura en effet pas fallu plus de trois petits mois pour que de nombreuses choses changent (et perdurent) dans notre quotidien.
La Génération N serait en réalité un « mélange d’early adopters de la consommation en ligne et de néophytes que le confinement a propulsé dans un mode de consommation numérique vers lequel ils allaient à reculons. » comme l’explique Brian Solis. Selon lui, ce n’est pas notre expérience des outils numériques qui change et définit cette nouvelle génération, mais bien la façon dont on consomme et dont on se forge ces nouvelles habitudes.
Des changements rapides et durables
Selon un rapport McKinsey, « 75% des consommateurs américains ont essayé de nouvelles marques à la faveur du confinement » et « 60% se disent prêts à les intégrer dans leur vie post-pandémie ». Des changements rapides et qui semblent durer dans le temps quand on sait que l’adoption d’une nouvelle habitude prend en moyenne 66 jours. Pour Brian Solis, il faut donc que les marques et enseignes qui veulent survivre au post-covid doivent donc s’intéresser à tous ces nouveaux consommateurs et à leurs habitus.
Quand les émotions prennent le dessus
Autre caractéristique de cette Génération N : les émotions. Ces dernières prennent de plus en plus de place en ce qui concerne la prise de décision. Rupture de stock de gel hydroalcoolique, de masques chirurgicaux, de farine comme on a pu l’observer pendant le confinement : en pleine épidémie, la peur et l’angoisse prennent clairement le dessus.
La prise de décision change et la manière de consommer aussi par la même occasion. Les magasins ont rouvert et pourtant le shopping sans contact continue de battre son plein. Le commerce social (entendez par là sur les réseaux sociaux) est en pleine effervescence aux États-Unis et les influenceurs/influenceuses n’ont jamais eu autant de succès. Toujours aux États-Unis, Les millennials sont même 63% a déclaré avoir acheté un produit via un média social depuis le début de la pandémie.
Si on parle déjà de crise sanitaire, faut-il également parler de crise du secteur commercial ? Affaire à suivre.