On connaît tous le nettoyage au laser des oeuvres et des bâtiments historiques, ravagés par le temps et la pollution. Un travail long et fastidieux, qui pourrait trouver une alternative avec d’étranges bactéries…
Un lifting bactérien, c’est le traitement appliqué aux superbes statues de marbre de Michel-Ange de la chapelle des Médicis à Florence. Un monument magnifique que nous apprécions particulièrement chez Métropolitaine, mais qui a subit les ravages du temps`.
L’anecdote est relatée par le New York Times : face au ternissement de l’oeuvre, une équipe de restaurateurs d’art a décidé d’enduire des statues de bactéries. Des microbes spécialement élevés à cette finalité, qui nettoient naturellement des siècles de saleté accumulée. En effet, certaines bactéries peuvent évoluer dans des environnements hostiles et se nourrir d’éléments toxiques ou polluants.
Un travail minutieux, les experts s’échinant à adapter chaque type de saleté à un type de bactérie susceptibles de s’en nourrir, sans dégrader le marbre. Après avoir effectué différents tests sur une partie non visible de l’un des autels de la chapelle, l’équipe de restauration a soigneusement répandu les bactéries choisies avec un gel.
Et les premières images sont surprenantes, avec des oeuvres du sculpteur italien qui semblent presque neuves. Une réussite féminine : Donata Magrini, Anna Rosa Sprocati, Daniela Manna, Paola D’Agostino, Monica Bietti and Marina Vincenti sont toutes des conservatrices d’art italiennes renommées.
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— ArtDaily, The First Art Newspaper on the Net (@artdaily) May 31, 2021
C’est n’est pas la première fois que des bactéries sont mises au service du nettoyage de l’art.Toujours en Italie, d’autres microbes avaient été mis au service des efforts de conservation. Une bactérie mangeuse de soufre avait ainsi été utilisée pour éliminer les « croûtes noires » de certaines parties de la cathédrale de Milan. À Pise, une souche bactérienne qui se nourrit de polluants a permis de nettoyer des fresques endommagées sur le dôme de la cathédrale.