Phénomène de mode depuis quelques années, la Canada Goose a envahi les rues parisiennes ces dernières années. Jusqu’à l’overdose ? Désormais souvent associée à une image « m’as-tu-vue », la marque se démarque cette fois-ci avec une magnifique collection, créée avec 18 designers inuits. Un renouvellement de l’image de marque bienvenue.
18 couturières inuites pour 90 parkas
Elle s’appelle Atigi 2.0 et comprend 90 parkas réalisées par 18 couturières qui vivent toutes dans l’Inuit Nunangat (la patrie des Inuits du Canada). Présentée à New York jeudi dernier, la collection a fait grand bruit et a déjà trouvé son public. « C’est incroyable » déclare Stephanie Pitseolak, l’une des couturières inuites qui vit à Iqaluit, « Je n’arrive pas à croire que ma parka soit là, à New York en ce moment ».
Un process millimétré
L’expérience n’est cependant pas de tout repos pour ces petites mains. Pour mettre en place cette collection, le process est millimétré. Canada Goose envoie aux couturières une boîte de matériaux à utiliser pour leurs créations : fourrure, isolant de remplissage, fermetures éclair ainsi que des patchs avec le logo. Elles ont alors eu un mois pour fabriquer cinq parkas identiques, chacune de tailles différentes.
Les parkas sont en vente sur le site Internet de Canada Goose au prix de 2 500 dollars pièce. Les recettes sont alors versées à l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), une organisation nationale qui défend les droits et les intérêts des Inuits au Canada. Selon cette dernière, Canada Goose leur a déjà fait don de près de 80 000 dollars provenant de la vente des parkas Atigi de l’année dernière.
De nombreux soutiens en France
En France, de nombreuses personnalités soutiennent déjà le projet : Marie-Ange Casta, Thomas Dutronc, Alessandra Sublet ou encore Mademoiselle Agnès se sont retrouvés cette semaine dans la nouvelle boutique Canada Goose de la rue Saint-Honoré à Paris, où les parkas étaient exposées. Une belle manière de souligner l’artisanat et l’héritage des communautés inuites dont le savoir-faire leur a toujours permis de survivre dans des conditions climatiques redoutables.
Au delà du beau geste et du coup de communication, on soulignera la réussite esthétique de ces superbes parkas.