Selon une étude menée par des chercheurs des universités de Paris-Nanterre et de Strasbourg pour la Fondation Vinci autoroutes et la Fédération nationale des écoles, nos adolescents perdraient l’équivalent d’une nuit de sommeil par semaine. Une dette de sommeil énorme quand on sait qu’une trop grande fatigue peut entraîner une nette détérioration des résultats scolaires et surtout avoir un impact sur la santé quotidienne.
Ainsi, cette étude montre qu’un adolescent sur deux dort moins de 7h par nuit et présente donc une dette chronique de sommeil. Réalisée sur plusieurs familles, cette enquête a été réalisée sous forme d’entretiens individuels et collectifs mais également via des questionnaires sur le sommeil et la qualité de vie. Une analyse des mouvements du corps pendant le repos ainsi qu’un suivi par actimétrie ont aussi été réalisés.
Plus que les ados, les parents montrés du doigt
Selon le réseau Morphée, une association spécialisée dans la prise en charge des troubles du sommeil, un ado a encore besoin d’heures de repos importantes. Pour être en forme et bien supporter la journée, 9 heures de sommeil seraient alors nécessaires. Téléphones, réseaux sociaux et séries en tout genre, voici le vrai fléau qui pèse sur les familles. L’Académie nationale de médecine a même qualifié récemment de « problème de santé publique » les conséquences de l’exposition à la lumière des écrans pour les enfants et les adolescents. Mais les plus à blâmer sont bel et bien les parents. La plupart du temps, ce sont eux qui donnent le mauvais exemple en passant leur soirée également devant des écrans.
Des conséquences néfastes sur la qualité de vie d’un ado
Le manque de sommeil chez les adolescents aurait ainsi des effets délétères sur leur qualité de vie : humeur, résultats scolaires, performances sportives… 2h de sommeil en moins par jour, c’est s’exposer à beaucoup d’effets néfastes tout au long de la journée. Pour y pallier, les conseils sont simples et plutôt évidents : se coucher tous les soirs à la même heure, éviter de regarder les écrans avant l’heure du coucher, favoriser des activités calmes comme la lecture ou l’écoute de musique douce juste avant de dormir.