Le burn-out vient d’être reconnu par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) comme étant une maladie. Il vient ainsi de faire son entrée dans la Classification internationale des maladies, qui sert de base de données pour établir des statistiques sur les questions d’hygiène et sanitaires.
Le burn-out porte désormais le nom de code QD85. Jusque là traduit comme un épuisement professionnel, cet état de détresse psychologique aux conséquences parfois très graves vient d’être reconnu par l’OMS comme une maladie. Une décision prise lors de la 72ème Assemblée mondiale de l’organisation qui a eu lieu à Genève du 20 au 28 mai dernier.
Une première
Cette pathologie vient donc d’être introduite dans la longue liste de la « Classification internationale des maladies » rédigée par l’OMS, dans la catégorie consacrée aux « problèmes associés » à l’emploi et au chômage.
Cette classification permet aux professionnels de la santé à travers le monde entier d’échanger les différentes conclusions sanitaires et hygiéniques dans un langage commun.
Cette nouvelle mouture, appelée CIP-11, déjà publiée en 2018, entrera en vigueur le 1er janvier 2022. « C’est la première fois que le burn-out fait son entrée dans la classification » a annoncé lundi dernier Tarik Jasarevic, un porte-parole de l’OMS.
En France, la Haute Autorité de santé, présidée par Agnès Buzyn, avait rendu en 2017 un avis défavorable à la reconnaissance du burn-out comme maladie liée au travail.
Un français sur trois concerné
L’OMS rappelle que le burn-out « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie » . Il se différencie notamment du burn-out parental, lié pour sa part à la fatigue due au nouveau statut de parent.
Le burn-out professionnel est décrit dans le registre comme « un symptôme (…) résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès ».
Un employé français sur trois est ou a été touché au long de sa carrière par cette maladie caractérisée par trois éléments essentiels : « un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite ».
Parmi la nouvelle classification, d’autres nouveautés
L’OMS a également proposé dans sa nouvelle classification un nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle. Le « gaming disorder », trouble de jeu vidéo, à par ailleurs été ajouté à la section sur les troubles et dépendances.
En revanche, les personnes transgenres sont toujours considérées par l’organisation comme malades. L’ « incongruence de genre » a seulement été déplacée de la catégorie des troubles mentaux à un nouveau chapitre consacré à la santé sexuelle.