La carte vitale devrait bientôt être compatible avec votre smartphone. Les services de la santé en France ont décidé de passer au numérique. C’est la ministre de la Santé, Agnès Buzyn et Cédric O le secrétaire d’État chargé du numérique, qui ont présenté les futures étapes de cette adaptation vers la e-santé. Il s’agit du plan intitulé « Ma Santé 2022 ».
Ce plan englobe 26 propositions, qui sont regroupées dans 5 grandes orientations générales. Parmi ces orientations, on retrouve la dématérialisation de la carte vitale. En effet, bientôt il n’y aura plus besoin de vous munir de la carte verte, pour aller chez le médecin. La future application gouvernementale nommée « apCV » vous permettra d’accéder à vos droits et faire les démarches en ligne.
Ensuite, nous allons tous faire connaissance, avec notre DMP. Derrière ces 3 lettres, se trouve un dossier numérique qui retrace tous les actes médicaux d’une personne. Le DMP, est la mémoire de votre passé médical. Il sera accessible immédiatement et partout sur un « espace numérique de santé ». Pour l’instant, 5 millions de Français ont déjà créé leur DMP, selon le gouvernement.
Un autre nom un peu barbare va apparaître, il s’agit de « Health Data Hub » pour mutualiser la recherche. Selon le ministère, « il a pour objectif de favoriser l’utilisation et de multiplier les possibilités d’exploitation des données de santé, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’appui au personnel de santé, du pilotage du système de santé, du suivi et de l’information des patients ».
Derrière ces mesures, nous retrouvons une volonté de faciliter les échanges avec son médecin, et de minimiser les déplacements. C’est dans ce sens, que le gouvernement souhaite développer la prescription dématérialisée et la e-prescription. Cette dernière devrait être étendue à tous les actes médicaux.
Si tout cela, semble fait en premier lieu pour notre confort, il n’en reste pas moins que c’est aussi un formidable outil, pour mieux pallier à un déséquilibre de présence sanitaire qui s’accentue sur le territoire français. C’est aussi, un bon moyen de contrôle et de lutte contre la fraude.
A ce propos, les classiques questions relatives à la sécurisation des données personnelles refont surface. A ce sujet, les ministres ont garanti le respect du RGPD pour ces datas sensibles et il confirme, que ce volet de protection fait l’objet du premier axe du plan gouvernemental.
A partir de là, il ne faudra pas être trop impatient, car le co-responsable Dominique Pon, a assuré que ce programme n’était pas « un sprint, mais une course en montagne ». Si 2022, est définie comme la date butoir, aucune échéance précise concernant la mise en place des dispositifs numériques en santé, n’a été donnée.
Crédit photo : Michel Arnaud