Peu d’entre nous sont en au courant, mais les composants des protections périodiques peuvent avoir des effets secondaires graves. Grâce à l’action des associations, la listes des composants devront figurer sur les emballages au 1er janvier 2023 au plus tard.
Depuis 2015, plusieurs associations réclamaient que la composition des protections périodiques et leurs potentiels effets indésirables devaient être inscrites sur leurs emballages. C’est désormais chose faite « au 1er janvier 2023 au plus tard », a annoncé, vendredi 11 mars, le ministre de la santé, Olivier Véran.
Aux côtés de la composition, les précautions d’utilisation et les effets indésirables graves que peuvent provoquer des composants des protections intimes devront figurer sur l’emballage ou sur une notice, selon un projet de décret. « Avec ce décret, je souhaite faire en sorte que chaque femme sache ce qu’il y a dans son tampon ou sa serviette », a dit dans un communiqué M. Véran.
L’entourage du ministre a rapporté que des « discussions » étaient engagées avec les industriels en vue d’une entrée en vigueur avant 2023. Le décret en cours de préparation prévoit que les précautions d’utilisation mentionnent l’importance du lavage des mains avant insertion ou retrait des protections intimes ou encore le temps de port maximal recommandé.
Les protections intimes entrent dans la catégorie des biens de consommation courante en France, contrairement aux Etats-Unis, où les tampons figurent parmi les dispositifs médicaux. De ce fait, aucune réglementation n’obligeait jusqu’à présent les fabricants à rendre visible la composition des protections ou à fournir une notice avec les contre-indications.
Mais interpellée en 2015 par une pétition signée par plus de 300 000 personnes, la marque Procter & Gamble, qui commercialise les Tampax, avait choisi d’indiquer la composition de ses tampons.
Désormais, c’est la loi qui s’impose.