Nous la connaissons toutes : l’endométriose a été reconnue comme affection longue durée (ALD) par l’assemblée nationale.
L’Assemblée nationale a voté, jeudi 13 janvier, une résolution portée par les députés de La France insoumise pour reconnaître comme affection longue durée (ALD) l’endométriose, dont souffre une femme sur dix en France.
La proposition de résolution défendue par Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis, invite le gouvernement à entamer une réflexion « pour inscrire dans le marbre » des ALD l’endométriose. Cela doit permettre une prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie.
Cette affection gynécologique, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est liée à la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois asymptomatique, elle peut aussi se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs.
L’annonce mardi du chef de l’Etat, qui a lancé une stratégie nationale de lutte afin de mieux faire connaître, diagnostiquer et prendre en charge l’endométriose, a constitué l’arrière-fond de la discussion.
Si Stéphane Viry (Les Républicains), auteur d’une proposition de loi sur le sujet, a dénoncé « un calcul politicien » de la part de M. Macron, Mme Autain n’a pas souhaité « polémiquer », regrettant toutefois l’absence de calendrier ou de budget précis. « La communication ne suffira pas », a-t-elle mis en garde.
Le ministre de la santé, Olivier Véran, s’est défendu d’en faire « une question idéologique », mais s’est interrogé sur les modalités d’une prise en charge univoque alors qu’il existe trois grands classements des ALD qui exonèrent de frais, avec des protocoles de soins qui varient.