Les Nations Unies se félicitent des efforts considérables entrepris par ce petit pays d’Afrique australe pour éradiquer l’épidémie de VIH.
Enfin une bonne nouvelle dans cette actualité chargée d’une sombre actualité ! Le Botswana a atteint les objectifs 95/95/95 de l’ONU, qui veulent que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH aient accès à un traitement, et 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
« Le Botswana réalise de nouveaux progrès historiques dans la lutte contre le VIH », a déclaré Sharon Lewin, présidente de la Société internationale sur le sida (IAS), lors d’un point de presse par visioconférence présentant les résultats de l’étude. Celle-ci, qui n’a pas encore été examinée par des pairs ou publiée dans une revue, est basée sur des entretiens et des analyses sanguines de plus de 14 000 personnes âgées de 15 à 64 ans. Elle conclut que le Botswana est « bien placé pour mettre fin à son épidémie de VIH d’ici à 2030 ».
« Nous avons transformé une situation désespérée en une situation où il y a maintenant de l’espoir », a déclaré l’auteur principal de l’étude et virologue du gouvernement du Botswana, Madisa Mine. Il a rappelé que lorsqu’il avait commencé à travailler sur la pandémie, il y a deux décennies, le pays semblait être « menacé d’extinction » en raison du nombre élevé de cas.
Pour le directeur exécutif adjoint du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida), Matthew Kavanagh, les rapides progrès du Botswana s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment l’investissement gouvernemental et l’adoption rapide de l’autodépistage.