Selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of the American Heart Association , il n’est pas nécessaire de faire des exercices physiques tous les jours pour rester en bonne santé. Au moins 150 minutes d’activités un ou deux jour(s) par semaine, en particulier le weekend, suffiraient car ayant pratiquement les mêmes bénéfices sur la santé que des efforts quotidiens.
Si vous n’avez pas toujours le temps pour faire du sport, notamment à cause du boulot, cette nouvelle devrait vous réjouir. Selon une étude publiée le 2 avril dans le Journal of the American Heart Association, au moins 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse (avec transpiration et essoufflement) un ou deux jour(s) par semaine présente des avantages pour la santé similaires à ceux d’une activité répartie sur toute la semaine. Ces bénéfices valent autant pour le jogging, le vélo et le fitness que pour les tâches plus domestiques (jardinage, ménage) et les loisirs (danse, par exemple).
Une étude pour déterminer l’impact de différents schémas d’activités physiques sur le risque de décès toutes causes confondues
L’étude publiée dans le Journal of the American Heart Association a été menée par l’École de santé publique de l’Université de médecine du Sud de Guangzhou, en Chine. Les chercheurs chinois ont analysé les données sur la santé et l’activité physique de plus de 93 000 participants adultes, issues d’une vaste base de données biomédicales britannique (UK Biobank). Ils voulaient déterminer l’impact de différents schémas d’activité physique sur le risque de décès toutes causes confondues, notamment les maladies cardiovasculaires et le cancer.
Plus de 40 % des participants à l’étude étaient des « guerriers du week-end »
Les données d’activité physique ont été recueillies à l’aide d’accéléromètres au poignet, des appareils qui mesurent les mouvements. Après avoir exploité ces enregistrements, les scientifiques ont constaté que plus de 42 % des participants étaient des « guerriers du week-end » (qui pratiquent le sport en un ou deux jours, le weekend), environ 24 % étaient des actifs réguliers (travaillent sur toute la semaine) et près de 34 % des inactifs (qui ne font pas de sport). Plus de 56 % des participants étaient des femmes, 97 % des blancs et l’âge moyen s’élevait à 62 ans. Au cours des huit années de suivi, près de 4 000 adultes sont décédés de toutes causes, dont environ 17 % de maladies cardiovasculaires et 45 % de cancer.
Un faible risque de décès quand on pratique des exercices physiques
Selon les scientifiques chinois, aucune différence statistique significative n’a été observée entre les deux groupes actifs, à l’issue de l’étude. Autrement dit, les analyses n’ont pas permis d’établir s’il est mieux de condenser son activité physique sur un ou deux jour(s) ou de la répartir sur la semaine. Pour les guerriers du week-end, le risque de décès toutes causes confondues était inférieur de 32 %. Le risque de décès par maladie cardiovasculaire était en dessous de 31 %. Et le risque de décès par cancer n’atteignait pas 21 %.
Des bénéfices similaires qu’on fasse des exercices physiques quotidiennement ou deux jours par semaine
Du côté des actifs réguliers, le risque de décès toutes causes confondues était inférieur de 26 %. Le risque de décès par maladie cardiovasculaire était deçà de 24 %. Et le risque de décès par cancer s’élevait à 13 %. Par contre, comparés au groupe inactif, les guerriers du weekend et les actifs réguliers présentaient un risque significativement plus faible à tous les niveaux, s’ils effectuaient 150 minutes d’activité physique par semaine, quel que soit le moment où celle-ci a lieu et quel que soit le type d’exercice.
Une bonne nouvelle pour les personnes occupées
Fort de ces résultats, « il n’est pas nécessaire de faire de l’exercice tous les jours pour rester en bonne santé », tant qu’on respecte les 150 minutes minimum, soutient Zhi-Hao Li, auteur correspondant de l’étude et épidémiologiste à l’École de santé publique de l’Université de médecine du Sud de Guangzhou. Selon lui, ces données sont encourageantes « pour les personnes occupées qui peinent à intégrer des séances d’entraînement quotidiennes, mais parviennent à gérer une activité intense et concentrée le week-end ou sur quelques jours ».
Des limites trouvées à l’étude
Si cette étude est la plus détaillée à ce jour sur le sujet, grâce notamment à l’utilisation d’accéléromètres, elle souffre cependant de certaines limites. On peut par exemple noter que les prédispositions génétiques n’ont pas été incluses, que les participants vivaient au Royaume-Uni et qu’ils étaient pour la plupart blancs. Les chercheurs chinois ont déclaré que de futures études devraient être plus larges, avec des groupes plus diversifiés de personnes à travers le monde notamment. Ils précisent aussi que les résultats de leurs travaux ne concernent pas les athlètes, qui doivent travailler leur corps tous les jours.