Vendredi 29 novembre prochain aura lieu le désormais sacro-saint Black Friday. Journée de promotions importantes destinée à lancer la course aux cadeaux de Noël, ce vendredi noir semble cependant de plus en plus décrié en France. Boycott ou pas ? That is the question.
Vendre, vendre et vendre encore
Aux États-Unis, le Black Friday désigne le vendredi qui suit la célèbre fête de Thanksgiving. Depuis les années 1970, c’est également devenu une journée de soldes extraordinaires durant laquelle les enseignes cassent les prix pour lancer la période des achats de Noël. En France, cette journée de promotions prend réellement son envol en 2016, au départ sur internet puis petit à petit dans les boutiques.
SNCF, Apple, Nike ou encore Amazon jouent désormais clairement le jeu et proposent des offres exceptionnelles pour le Black Friday dans l’unique but de vendre un maximum de leurs articles. Bien souvent, les bons plans démarrent quelques jours avant et se terminent le lundi qui suit, intitulé le « Cyber Monday ».
Make Friday Green Again
Si depuis quatre ans, l’intérêt des Français pour cette journée semble augmenter chaque année, certaines marques appellent au Boycott depuis l’année dernière. Ainsi, en 2018, une centaine d’enseignes avaient décidé de bouder ce fameux « vendredi noir ». Cette année, ce sont plus de 500 entreprises et associations qui ne veulent même pas entendre parler de cette journée.
Le collectif « Make Friday Green Again » en appelle alors à une consommation plus responsable et raisonnée. Nicolas Rohr, son cofondateur avec Frédéric Mugnier, s’explique auprès des Échos : « Tous les jours, de nouvelles marques nous rejoignent dans l’habillement, mais aussi l’alimentaire et l’ameublement, et pas seulement des start-ups ». Parmi les marques récalcitrantes au vendredi noir, on retrouve par exemple Naturalia, Nature & Découvertes ou encore les matelas Tediber.
Apprendre à consommer responsable
Un boycott qui coule de source dans une logique de consommation responsable. Comme le précise toujours Nicolas Rohr « 60% des Français ont des vêtements qu’ils ne portent jamais et l’équivalent de 600 millions d’euros est jeté chaque année, il doit y avoir une prise de conscience ». Pour citer quelques chiffres, d’après les sources de la radio RTL, en 2018, plus de 50 millions de transactions bancaires ont été réalisées le jour du Back Friday et Amazon avait révélé avoir vendu plus de 1400 produits par minute en 2017.
Finalement, le Black Friday n’est-il pas une occasion de plus de dépenser de l’argent pour des biens matériels dont nous n’avions pas forcément besoin ? À l’image du site « Ventes Privées » qui opère toute l’année, le Black Friday ne serait alors qu’une journée supplémentaire de super méga promos sur des objets du quotidien dont nous pourrions nous passer.
Marie Kondo quand tu nous tiens…
Vendredi 29 novembre prochain, si vous vous retrouvez à errer sur votre site de vêtements préférés… écoutez la petite voix de Marie Kondo qui résonnera dans votre tête à ce moment-là : « Avez-vous réellement besoin de cet objet ? Vous rendra-t-il vraiment heureux ? ». À méditer.