La Haute autorité de santé a publié ce lundi 19 mai une liste de 69 facteurs de risque présumé de cancers du sein. Réalisée dans le but de repérer plus facilement les comportements à risque et donc les femmes nécessitant d’un dépistage prioritaire, cette étude permet également d’écarter certains produits ou pratiques considérés jusqu’ici comme potentiellement dangereux.
Ainsi, la Haute autorité de santé (HAS) recommande fortement un dépistage systématique pour les femmes de moins de 50 ans ayant un risque élevé de cancer du sein. Comme le précise le Pr Jean-Luc Harousseau, le président du Collège de la HAS, « nous avons voulu clarifier toutes les situations dans lesquelles les femmes nécessitent un dépistage spécifique ».
Pour cela, l’HAS a sélectionné 69 facteurs présentant des risques de cancer du sein. Relevant aussi bien des habitudes de consommation que des spécificités biologiques de chacun, l’identification de ces causes devrait permettre d’opérer un ciblage plus précis des femmes potentiellement atteintes.
Si certains facteurs ont ainsi pu être écartés comme le thé, le café, la taille des seins ou les prothèses en silicone, d’autres présenteraient des risques faibles mais bien réels. Le Pr Harousseau évoque ici notamment le traitement hormonal substitutif (THS) après la ménopause ou une grossesse tardive.
Parmi les facteurs à haut risque nécessitant un dépistage annuel, on retrouve les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, les femmes ayant subi des irradiations élevés lors de radiothérapie par exemple, ou encore les femmes présentant une mutation identifiée des gènes BRCA 1 ou 2 (environ 0,2 % des femmes). Ces dernières doivent faire l’objet d’un dépistage renforcé tous les six mois à partir de 20 ans.
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