« C’est une situation dramatique, il est insupportable de voir un couple perdre un enfant dans de telles circonstances, c’est inacceptable », a déclaré la ministre de la santé Marisol Touraine dans l’émission BFM Politique/LePoint/RMC.Le débat sur la fermeture des petites maternités, notamment en milieu rural, est relancé par le drame qui a eu lieu vendredi dernier. Une femme de 35 ans, sur le point d’accoucher, a perdu son enfant alors qu’elle se rendait à la maternité de Brive, qui se situe à plus d’une heure de chez elle dans le Lot. La ministre de la santé a réitéré l’engagement du président François Hollande de ne plus permettre qu’aucun Français ne se situe à plus de 30 minutes des urgences. Marisol Touraine évoque notamment le déploiement de nouvelles antennes d’urgence mobile pour remédier à ce problème.
Mais la ministre évoque également le fait que la femme en question avait visiblement une grossesse à risques, et pose la question des conditions dans lesquelles elle a été prise en charge. Elle ajoute que « la maternité de Brive n’était pas la plus proche du domicile des parents ».
Cependant, selon la ministre, l’accident rappelle en dépit de sa particularité qu’ « il y a un enjeu majeur autour des déserts médicaux » et que « c’est à cela qu’il va falloir apporter des réponses ».
D’autre part, le Nouveau Parti anticapitaliste ( NPA ), a exprimé son « dégoût » au sujet des déclarations du président François Hollande sur la question des déserts médicaux. Le NPA accuse « les gouvernements successifs, de droite et de gauche », d’avoir « fermé maternités et hôpitaux de proximité, regroupé les services et étranglé financièrement les hôpitaux publics, malgré la résistance des populations ».
Le parti d’extrême gauche poursuit en demandant « l’arrêt immédiat de toutes les fermetures de structures hospitalières ». Le drame qui a eu lieu fait donc l’écho d’un nouvel ultimatum lancé au gouvernement en place.