L’artiste a fait les choux gras lors de ses révélations postées il y a quelques temps sur son Tumblr en annonçant publiquement une relation amoureuse avec un homme. Mais ceci n’est pas l’objet de l’article, intéressons-nous sur son projet artistique : Channel Orange lâché dans les bacs le 13 juillet dernier.
Frank Ocean incarne un genre unique dans l’univers Pop et R&B d’aujourd’hui. Il y dépeint ses sentiments avec une vraie emprise réelle et sociale, en témoignent les chansons comme « Super Rich Kids », « Bad Religion » ; il décrit l’Amérique telle qu’il la vit et tel qu’il la ressent avec parfois la cruauté qu’il peut y avoir.
Les sonorités sont globalement très seventies, avec des chœurs tout droits venus du Innervision de Stevie Wonder, tandis que les guitares nous rappellent celles de « Purple Rain » de Prince, le tout porté par des paroles mélangeant culture Manga et questions existentielles.
Il est question dans cet album de se mettre à nu donc. La force de l’album réside dans le fait que le laisser aller, le dévoilement des pensées intimes du chanteur permettent avec son groove de produire un voile vaporeux de quiétude teinté de « New Age Pop ».
Si vous pensiez écouter du R &B mielleux et sirupeux, passez votre chemin. Frank Ocean est ailleurs, chantant avec son cœur mais surtout chantant pour l’esprit. A l’instar du chanteur the weekend il a un peu de Hippie en lui.
Certes, on pourra reprocher par moment une naïveté dans l’écriture, mais ceci n’est réellement pas un défaut puisque les mélodies combinées à son falsetto donnent lieu finalement à un dosage assez subtil qui saura répondre à ceux qui ont aimé et qui n’ont désormais plus que l’amertume de cet amour.