75e Berlinale : femmes et amour primés

La 75e Berlinale, qui s’est achevée samedi, a valorisé l’amour et les femmes. Elle a décerné son Ours d’or au film norvégien « Dreams », qui parle du béguin d’une adolescente pour sa professeure. Elle a également récompensé l’actrice australienne Rose Byrne, pour son interprétation d’une mère arrivée au bout du rouleau.

Le 75ᵉ Festival international du film de Berlin s’est achevé le samedi 22 février. Cette année 19 films étaient en course pour l’Ours d’or, le trophée principal de la cérémonie. Pour cette édition, le prix a été attribué à Drømmer (Dreams) du réalisateur norvégien Dag Johan Haugerud. C’est le sacre de l’amour et des femmes puisque le long métrage parle du béguin d’une adolescente pour son enseignante.

La Berlinale voulait récompenser le travail des femmes dans le cinéma

Todd Haynes, président du jury, a expliqué qu’ « il y avait tellement de films avec des femmes derrière et devant la caméra, racontant des histoires sur des vies de femmes et leurs expériences » qu’il fallait couronner tout cet effort. Le jury a ainsi retenu Dreams pour l’Ours d’or 2025. Ce film est le troisième volet de la trilogie Sex / Love / Dreams (Sexe / Amour / Rêves) traitant de l’intimité émotionnelle et physique.

Dreams, une trilogie qui explore l’amour sous tous les angles

Présenté pour la première fois à la Berlinale l’année dernière, le premier chapitre, Sex, se concentre sur deux hommes hétérosexuels mariés qui explorent les confins de leur sexualité. Le second, Love, dont la première a eu lieu à la Mostra de Venise en 2024, suit deux collègues – une femme hétérosexuelle et un homme gay – à la recherche d’une relation romantique sur les sites de rencontres.

Dreams salué par la critique

Dans le troisième volet, Dreams, il est question de l’amour d’une adolescente de 17 ans pour sa professeure. Cette passion dévorante, qui aura des répercussions sur sa mère et sa grand-mère, amène la jeune fille à écrire un livre confessionnel sur son expérience. La critique salue une histoire fine, tendre et sensible sur le passage à l’âge adulte. Pour le magazine américain Variety, ce long-métrage livre « une exploration subtile mais nuancée de l’éveil amoureux ». The Guardian évoque lui un film « malin, espiègle et bavard ».

La Berlinale prime Rose Byrne meilleure pour son rôle dans If I Had Legs I’d Kick You

La 75e Berlinale a également récompensé l’actrice australienne Rose Byrne, pour son interprétation d’une mère arrivée en bout de course dans If I Had Legs I’d Kick You. Ce film coup de poing de Mary Bronstein traite du regard traditionnel sur la maternité et des pressions sociales qui broient les mères. De son côté, l’Irlandais Andrew Scott a reçu le prix du meilleur rôle secondaire pour Blue Moon de Richard Linklater. Plusieurs autres prix ont été attribués, dont l’Ours d’argent du Grand Jury à O último azul (Le sentier bleu) de Gabriel Mascaro.

La Berlinale moins politisée cette année

La 75e Berlinale a eu lieu à la veille des législatives allemandes remportées dimanche par les conservateurs de Friedrich Merz, devant le parti d’extrême droite AFD. Cette édition a été moins politisée que la dernière, marquée par une polémique autour du conflit à Gaza. Toutefois, Todd Haynes a eu le temps de placer quelques critiques contre Donald Trump. Pour sa part, la nouvelle directrice de la cérémonie, Tricia Tuttle, a déclaré que le festival s’engageait à protéger la liberté d’expression.

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