Fin d’un long imbroglio juridique ? La société mère de Facebook, Meta, a accepté de payer 725 millions de dollars pour régler un recours collectif de longue date qui l’accusait d’avoir permis à Cambridge Analytica d’accéder aux informations privées des utilisateurs.
La fin d’une bataille juridique de quatre ans ? En 2018, le monde entier, stupéfait, découvrait que les informations privées de pas moins de 87 millions d’utilisateurs de Facebook avaient été obtenues par la société « Cambridge Analytica », une société d’analyse de données qui avait travaillé dans la campagne présidentielle de Donald Trump.
Une fuite de données qui avait déclenché un intense scandale international pour Facebook, attirant l’attention des régulateurs des deux côtés de l’Atlantique.
Le procès a nécessité l’obtention de millions de pages de documents auprès de Facebook ainsi que des centaines d’heures de dépositions d’une dizaines d’employés actuels et anciens de Facebook.
« Nous avons cherché à obtenir un règlement car c’est dans le meilleur intérêt de notre communauté et de nos actionnaires », a déclaré Dina Luce, porte-parole de Meta, dans un communiqué. « Au cours des trois dernières années, nous avons réorganisé notre approche de la vie privée et mis en œuvre un programme complet de protection de la vie privée. Nous sommes impatients de continuer à construire des services que les gens aiment et auxquels ils font confiance en plaçant la vie privée au premier plan. »
Cambridge Analytica était accusé d’avoir influencé les électeurs dans plusieurs États clés lors de la présidentielle américaine de 2016 en ayant connaissance de leurs données personnelles.
Cependant, un rapport de 2020 du Bureau du commissaire à l’information du Royaume-Uni a depuis largement déconstruit le mythe de « l’élection volée » par Donald Trump « grâce aux réseaux sociaux ». Un narratif repris en boucle par les médias et le parti démocrate pour expliquer la surprise que fut l’élection du millionaire américain, mais les experts britanniques ont depuis démonté que les capacités d’influence de Cambridge Analytica avaient été largement exagérées.
Cependant, le partage inapproprié des données personnelles de Facebook a déclenché une cascade d’événements qui ont abouti à des enquêtes et des poursuites judiciaires.
Le scandale a suscité un tollé mondial qui a conduit à des audiences publiques et une tournée d’excuses de Zuckerberg et surtout, à diverses modifications de la plateforme. Facebook a accepté en 2019 un accord de confidentialité de 5 milliards de dollars avec la Commission fédérale du commerce des États-Unis.