L’Arabie saoudite avait-elle une taupe chez Twitter ? Un ancien employé du réseau social a été reconnu coupable d’espionnage pour le compte du gouvernement saoudien selon les révélations du média Bloomberg.
Le tribunal fédéral de San Francisco, a également reconnu coupable l’ancien employé de conspiration en vue de commettre une fraude électronique, de blanchiment d’argent et de falsification de documents au profit de l’Arabie saoudite.
Ahmad Abouammo, le salarié condamné, travaillait chez Twitter en tant que responsable des partenariats avec les médias et aidait des personnalités éminentes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à promouvoir leurs comptes. Cependant, il a profité de sa position pour accéder aux adresses électroniques, aux numéros de téléphone et aux dates de naissance d’utilisateurs qui critiquaient le gouvernement saoudien.
Ahmad Abouammo a ensuite transmis ces informations à des responsables saoudiens entre novembre 2014 et mai 2015 et a reçu des cadeaux en retour.
L’année dernière, le militant des droits de l’homme Ali Al-Ahmed a intenté un procès à Twitter, affirmant que la plateforme aurait pu faire davantage pour protéger ses informations.
Selon Bloomberg, les procureurs ont accusé Ahmad Abouammo de travailler avec un collaborateur de Mohammed bin Salman, qui est aujourd’hui le prince héritier d’Arabie saoudite, pour supprimer les dissidents. Abouammo aurait soutenu qu’il ne faisait que son travail et reproche à Twitter de ne pas avoir sécurisé les données des utilisateurs.
M. Abouammo risque de 10 à 20 ans de prison. Twitter s’est refusé à tout commentaire.