Les corps féminins et masculins réagiraient différemment face à la pandémie de coronavirus. Selon les dernières études scientifiques, les femmes seraient moins susceptibles de développer des formes graves, mais seraient plus souvent touchées par formes longues de la maladie.
Selon une étude publiée le 20 juin dernier dans « Current Medical Research and Opinion » , les hommes auraient un plus grand risque de développer une forme grave du Covid que les femmes. En revanche, les femmes seraient plus touchées par des formes de Covid long.
“On avait déjà observé des différences chez les hommes et les femmes lors des précédentes épidémies de coronavirus, donc il était prévisible qu’il y en ait aussi avec le SARS-CoV-2, responsable du Covid-19 », expliquent les auteurs dans leur rapport .
Verdict : les symptômes ressentis lors de la phase aiguë du Covid n’étaient pas les mêmes pour les hommes et les femmes. Elles avaient une plus grande probabilité de développer des symptômes psychiatriques (+80% par rapport aux hommes) et des douleurs des oreilles, du nez ou de la gorge (+42%) ou des muscles (+15%). De leur côté, les hommes développaient plus fréquemment des problèmes rénaux que les femmes.
De plus et surtout : la probabilité de développer un Covid long était 22% plus élevée chez les femmes par rapport aux hommes. Comme lors de la phase aiguë, les femmes gardaient plus souvent des problèmes au niveau des oreilles, du nez et de la gorge, ainsi que des troubles psychiatriques et neurologiques. Elles avaient aussi une plus grande probabilité de présenter des atteintes du système digestif et de la peau, ainsi que de la fatigue.
« Les différences dans la fonction du système immunitaire chez les femmes et les hommes pourraient être la raison des différences observées lors du Covid long, ajoutent les auteurs de l’étude. Les femmes activent plus rapidement et de manière plus robuste une réponse immunitaire innée et adaptative, qui les protège davantage de l’infection et des formes sévères du Covid. Cependant, cette même réponse peut les rendre plus vulnérables à des maladies auto-immunes prolongées. »
Des différences qui seraient probablement liées à des différences hormonales, notamment a partir de la ménopause.