Pour la quinzième fois de leur histoire, les joueuses « gones » remportent le championnat de France. Une victoire particulière cette année, en remportait le match chez leurs rivales parisiennes à qui elles reprennent le titre national.
Championnes d’Europe et championnes de France. En l’espace d’une semaine, les joueuses de l’Olympique lyonnais (OL) ont repris leur ascendant, longtemps incontestable, sur le football féminin.
Après le succès flamboyant face au FC Barcelone – tenant du titre écœuré 3-1 à Turin en finale de Ligue des champions, samedi 21 mai, pour un huitième sacre continental –, elles ont décroché, dimanche 29 mai, leur quinzième championnat de France en seize saisons en allant s’imposer 1-0 au stade Jean-Bouin à Paris, face à un Paris-Saint-Germain au plus mal, dépassé dès la troisième minute par un but de Catarina Macario.
Le calendrier a décidé que la saison allait connaître son épilogue lors du sommet PSG-OL, l’affiche la plus attendue de la D1 féminine, celle qui cristallise le plus les tensions, celle qui résume aussi l’écart qui sépare le champion de son dauphin.
« On s’était dit avant le match que c’était certainement symbolique de venir ici à Paris et de valider notre titre de championnes, avec huit points d’avance sur Paris, ce qui n’est pas une mince performance », savourait l’entraîneuse de l’OL, Sonia Bompastor. « En une semaine d’intervalle, valider ces deux titres, ça termine notre saison en apothéose », conclut-elle.
La saison dernière, pour la première fois en quinze ans, le champion s’appelait Paris et le dauphin Lyon, conséquence d’un rééquilibrage progressif des forces en présence ces dernières années dans le football féminin français. Mais l’OL, piqué au vif par cette déroute inhabituelle, a rapidement su rebondir : le voici, vingt-quatre mois plus tard, de nouveau en haut de la hiérarchie hexagonale.
Avec huit points d’avance à une journée de la fin, l’OL ne peut plus être rejoint. Un nul lui aurait suffi dimanche, mais les partenaires de Wendie Renard n’ont pas laissé échapper l’occasion de battre leurs rivales pour la quatrième fois en cinq confrontations cette saison.
Ces huit points d’écart, un gouffre dans une D1 archi-dominée par ces deux clubs, résument à eux seuls la saison des deux équipes : quasi parfaite pour l’OL, désastreuse pour Paris.
Le PSG, tout de même vainqueur de la Coupe de France, va devoir tout reconstruire, ou presque : son entraîneur Didier Ollé-Nicolle a été mis à l’écart après un « geste déplacé » envers une joueuse, l’affaire de l’agression de Kheira Hamraoui n’en finit plus de polluer le vestiaire, et des changements d’envergure sont déjà attendus dans l’organigramme de la section féminine.