Depuis quelques jours et l’annonce du décès de la Japonaise Kane Tanaka et ses 119 ans, sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904, est la probable nouvelle doyenne de l’humanité. Une femme douce, à l’accent chantant, qui a dédié sa vie au Christ et à aider les hommes. Le secret de sa longévité ?
Elle est la nouvelle doyenne de l’humanité. Sœur André est aujourd’hui âgée de… 118 ans. Lucile Randon, fille d’instituteurs, est née en 1904 à Alès (Gard). Cette année-là, sont nés avec elle Jean Gabin ou encore Salvador Dalí.
« On dit que le travail tue, moi c’est le travail qui m’a fait vivre, j’ai travaillé jusqu’à 108 ans », insiste Sœur André, qui s’est longuement occupé d’autres pensionnaires plus jeunes qu’elle. Son message : « Que les gens s’entraident et s’aiment au lieu de se haïr. Si on partageait tout ça, ça irait beaucoup mieux ! »
Une doyenne amatrice de chocolat
Et quand on lui demande le secret de sa longévité, elle répond qu’elle déguste chaque matin un carreau de chocolat et que pour le reste, « c’est le Bon Dieu qui le sait ! » Mais autour d’elle, ses proches à la maison de retraite savent bien que c’est son goût des autres et sa foi qui la maintiennent. Clouée dans un fauteuil roulant et devenue aveugle, son champ des possibles s’est en effet considérablement réduit.
Elle porte en elle « sa mission au service des autres », explique sœur Thérèse, bientôt 89 ans, certaine que « c’est sa foi profonde qui l’aide et l’a aidée ». Tous les matins, elle la conduit pour la messe dans la chapelle chaleureuse du rez-de-chaussée.
Après avoir traversé l’épidémie du Covid sans encombre et après être devenue la plus vieille de l’Humanité, soeur Andrée rythme son quotidien par des temps de prières et d’oraisons, de messes et de repas, sans oublier les visites des autres pensionnaires et des nombreux curieux qui cherchent à rencontrer cet incroyable témoignage de l’Histoire.
Car celle qui avait « déjà » 40ans en 1944 aura véritablement traversé le siècle : née à une époque où l’automobile n’en était qu’à ses balbutiements, où l’agriculture se faisait encore à la force des bras et des bêtes et que la science commençait à peine à marcher dans les pas de Pasteur, elle aura connu l’apparition de la télévision, de l’aviation et d’internet. Et ça chez Métropolitaine, ça nous donne le vertige !