L’une des membres du conseil d’administration du collectif 50/50 aurait-elle abusé de son pouvoir pour agresser sexuellement une des adhérentes ? C’est l’affaire révélée par Libération, et qui plonge l’association féministe dans la tourmente.
Le collectif féministe 50/50 est au bord de l’implosion. Ce samedi 23 avril, lors de l’assemblée générale de l’association, c’est une sombre affaire qui a été révélée, celle d’un simple dîner entre une membre du CA du collectif et l’une des adhérentes, qui vire finalement au cauchemar et à l’agression sexuelle.
Une plainte a été déposée à l’issue de l’agression et le Parquet de Paris a ouvert une enquête tandis que l’accusée dément les faits tout en se mettant en retrait de toutes ses responsabilités dans le collectif.
L’association, forte de 1700 membres, a été créée en 2018 pour promouvoir l’égalité entre les sexes et lutter contre les violences faites aux femmes dans le milieu du cinéma. Le collectif 50/50 compte parmi ses membres des cinéastes célèbres comme Rebecca Zlotowski, Jacques Audiard, Agnès Jaoui ou des actrices comme Julie Gayet, Adèle Haenel, Léa Seydoux ou Aïssa Maïga. Il organise aussi chaque année des Assises pour la parité, l’égalité et la diversité avec le CNC et le ministère de la Culture et il était en 2020 à l’initiative des États généraux contre le harcèlement et les violences sexuelles.
C’est notamment grâce au travail du collectif 50/50 que la parité dans les équipes techniques dans la réalisation d’un film français permet de recevoir un bonus financier de la part du CNC. Une réussite concrète parmi tant d’autres.
Au sein du collectif pour l’instant, c’est l’expectative qui prévaut. Si la dissolution du collectif n’est pas à l’ordre du jour pour ne pas gâcher tout le travail en cours de réalisation, l’association aura désormais du mal à faire oublier ce scandale associé à son nom.