Marie-Claire Chevalier était devenue l’une des figures de la lutte pour le droit des femmes à l’IVG après un procès pour avortement illégal en 1972. Sa victoire, grâce à l’avocate Gisèle Halimi, avait rendu possible la loi Veil trois ans plus tard.
« Marie-Claire Chevalier, dont le combat pour le droit à l’avortement a été porté par Maître Gisèle Halimi devant le tribunal pour enfants de Bobigny le 11 octobre 1972, s’est éteinte », a annoncé ce mercredi sur Twitter Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny.
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Marie-Claire CHEVALIER, dont le combat pour le droit à l’avortement a été porté par Maître Gisèle HALIMI devant le tribunal pour enfants de Bobigny le 11 octobre 1972, s’est éteinte ce jour. pic.twitter.com/msbvNXebMU— Eric MATHAIS, procureur de BOBIGNY (@Procureur93) January 26, 2022
Marie-Claire Chevalier, défendue par Gisèle Halimi lors du retentissant procès de Bobigny pour avortement illégal en 1972, est décédée, dimanche 23 janvier, à 66 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé mardi sa famille.
Mme Chevalier, qui vivait dans le Loir-et-Cher, était devenue une figure de la lutte pour le droit des femmes après son procès à l’automne 1972, dont l’issue avait contribué à rendre possible la loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975.
Son avocate de l’époque, Gisèle Halimi, avait alors remporté une éclatante victoire dans ce retentissant procès au cours duquel cinq femmes étaient jugées. Mineure, Mme Chevalier avait avorté après un viol et son violeur l’avait dénoncée. Quatre autres femmes, dont sa mère, avaient été accusées de complicité ou de pratique de l’avortement.