C’est une première dans le monde arabe : une femme va prendre la tête d’un gouvernement en Tunisie. Najla Bouden, universitaire tunisienne, a été nommé par le Président Saied à la tête des ministres. Objectifs annoncés : lutter contre la corruption et réformer l’administration. Un pied de nez aux islamistes, ou un coup de communication ?
L’universitaire est la première Tunisienne à être nommée première ministre.
Le président tunisien Kais Saied a chargé pour la première fois une femme, Najla Bouden, de former un gouvernement en Tunisie, deux mois après le limogeage du précédent cabinet, a annoncé mercredi 29 septembre la présidence.
Née en 1958 et scientifique de formation, Mme Bouden, originaire de la ville de Kairouan, est inconnue du grand public. Avant sa nomination surprise, Mme Bouden était directrice générale d’un projet de réforme de l’enseignement supérieur. Auparavant, cette docteure en géologie avait été chargée de mission, puis directrice générale au ministère de l’enseignement supérieur.
Najla Bouden a été « chargée de former un gouvernement dans les plus brefs délais », a déclaré la présidence dans un communiqué, insistant à plusieurs reprises sur le caractère « historique » de la nomination, pour la première fois, d’une femme à la tête du gouvernement en Tunisie. « C’est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne. »
M. Saied a insisté à plusieurs reprises sur le caractère « historique » de la nomination d’une femme pour la première fois pour diriger le gouvernement en Tunisie. « C’est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne. »
Après des mois de blocage politique, Saied avait le 25 juillet limogé le premier ministre, gelé le parlement et s’était octroyé aussi le pouvoir judiciaire.
Depuis la présidence de Habib Bourguiba, qui leur avait aménagé un code de statut personnel, en 1956 – qui interdit la polygamie et la répudiation et autorise le divorce – la Tunisie est considérée comme le pays du Maghreb à l’avant-garde pour l’émancipation des femmes.