« Îles » sera bientôt trop tard ! Les nations insulaires sont les premières concernées par le réchauffement climatique : hausse du niveau de la mer, multiplication des ouragans et des cyclones… Après le dernier rapport du GIEC, celles-ci tirent la sonnette d’alarme.
Le 9 aout dernier, le GIEC publiait son dernier rapport particulièrement alarmiste sur le réchauffement de la planète. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat estime que le climat est en train de changer partout dans le monde et plus rapidement que prévu. Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier.
Selon le rapport, la température de la planète devrait augmenter de 1,5°C dès 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente prévision du Giec. Le Giec étudie cinq scénarios et le plus pessimiste prévoit un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7°C.
Dans son rapport, le Giec démontre que l’activité humaine est responsable « sans équivoque » du réchauffement climatique, qui provoque « des changements rapides dans l’atmosphère, les océans, la cryosphère et la biosphère ». Les précédents rapports qualifiaient la responsabilité humaine d’« extrêmement probable ».
Après la publication de ce rapport et celui des Nations Unies sur la hausse du niveau des mers, des dizaines de petits États insulaires vulnérables aux effets du changement climatique ont appelé le monde à sauver leur avenir.
« Nous devons inverser la tendance », a déclaré Diann Black-Layne, négociatrice principale sur le climat pour l’Alliance des petits États insulaires (Aosis) et ambassadrice d’Antigua-et-Barbuda, dans un communiqué publié lundi soir.
« Le fait est que si nous limitons le réchauffement à 1,5 degré, nous risquons toujours une augmentation du niveau de la mer d’un demi-mètre. Mais si nous empêchons le réchauffement d’atteindre 2 degrés, nous pouvons éviter une élévation du niveau de la mer de trois mètres à long terme. C’est notre avenir même qui est en jeu », a-t-elle ajouté.
L’Aosis regroupe 39 États membres, dont Cuba, la Jamaïque, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Maldives, le pays le plus bas du monde. Ces pays insulaires soulignent que des mesures cruciales doivent être adoptées par les gouvernements du monde entier pour limiter le réchauffement à l’objectif de 1,5 degré fixé par l’accord de Paris en 2015.