Mardi 1er juin, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) lancé sa campagne de prévention avec pour but « de déclencher dans la société un réflexe équivalent à celui de l’alcool et du tabac pendant la grossesse ».
C’est un vrai casse-tête que toutes les futures mamans connaissent : quel médicament ai je le droit de prendre ? Depuis ce mardi 1er juin, une nouvelle campagne de prévention rappelle l’impérieuse nécessité de se renseigner convenablement lorsqu’on choisit un traitement médicamenteux quand on est enceinte : : « Enceinte, les médicaments, c’est pas n’importe comment ! ».
« Le but poursuivi est de déclencher dans la société un réflexe équivalent à celui de l’alcool et du tabac pendant la grossesse », explique l’ANSM.
Or, selon un sondage de l’institut Viavoice, 30% des femmes enceintes interrogées se disent insuffisamment informées sur les risquées liées à la prise de médicaments.ans la pratique, 36 % des femmes enceintes de leur premier enfant ont pris un médicament de leur propre initiative, chiffre qui grimpe à 48 % chez les femmes enceintes pour lesquelles il ne s’agit pas de la première grossesse.
Pourtant, « la grossesse est une période particulière, pendant laquelle la prise de médicaments doit être en général évitée », car même les plus courants, comme certains antidouleurs ou antinauséeux, peuvent « avoir des répercussions immédiates ou futures sur l’enfant à naître », explique l’ANSM. En cause notamment : les anti-inflammatoires, les sédatifs, les traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires.
Attention : ces dangers concernent aussi des produits souvent perçus à tort comme inoffensifs, tels les médicaments à base de plantes et les huiles essentielles !
« Ce risque n’est pas de 100 %, fort heureusement : ce n’est pas parce que je vais prendre un médicament qu’il aura un effet » sur l’enfant à naître. Mais une seule prise « peut parfois suffire à générer un effet, y compris des interruptions involontaires de grossesse », précise Céline Mounier, directrice de la surveillance à l’ANSM.
Cette nouvelle campagne sera déclinée à travers des vidéos pédagogiques sur les réseaux sociaux, des encarts dans la presse magazine, 140 000 affiches envoyées aux professionnels de santé, des interviews d’experts, ou encore un partenariat avec youtubeur « WhyDoc ».