Actuelle présidente du musée d’Orsay et historienne, Laurence des Cars sera la première femme à prendre la tête du plus grand musée du monde. Une nomination salutaire.
Première bonne nouvelle : Laurence des Cars remplace Jean-Luc Martinez à la tête du Louvre. Il était temps, car le musée était devenu une ridicule usine à buzz et à visiteurs. Seconde bonne nouvelle : la nouvelle présidente, âgée de 54ans, est une femme. Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, c’est une spécialiste de l’art du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Troisième bonne nouvelle : interrogée sur France Inter, Laurence des Cars a annoncé la création d’un département consacré à Byzance & aux chrétiens d’Orient. Un sujet essentiel, et pourtant souvent méconnu. Et quatrième bonne nouvelle, pour ne pas gâcher notre plaisir : le Musée du Louvre pourrait enfin proposer des horaires élargis toute la semaine pour s’adapter aux actifs.
Nous restons néanmoins sur nos gardes : Laurence des Cars n’est visiblement pas insensibles aux sirènes du politiquement correct, et son expo « Le Modèle noir » organisé en 2019 au Musée d’Orsay reprenait à plusieurs reprises des thèses victimaires ou indigénistes, malgré quelques tableaux d’exception.
Après des études d’histoire de l’art à l’université Paris IV-Sorbonne et à l’École du Louvre, Laurence des Cars intègre l’École nationale du patrimoine et prend son premier poste de conservatrice au Musée d’Orsay en 1994, où elle demeure jusqu’en 2007. C’est durant cette période qu’elle est commissaire de plusieurs expositions en collaboration avec des musées internationaux, comme le Metropolitan Museum of Art, la Royal Academy of Art de Londres ou le Musée Thyssen à Madrid.
Elle est nommée en 2014 directrice Musée de l’Orangerie, puis en 2017 du Musée d’Orsay.