Les femmes se bousculent devant la justice américaine pour se plaindre d’Amazon. Cinq d’entre elles estiment avoir été victimes de harcèlement au travail après avoir dénoncé des cas de racisme et de harcèlement sexuel.
Cinq employées, cinq profils diamétralement différents, mais une même action en justice : Toutes estiment avoir subi des représailles de la part de leurs managers après s’être plaint de discrimination raciale, de sexisme ou harcèlement sexuel.
L’une des plaignantes, Pearl Thomas, une femme noire de 64 ans a déclaré avoir été placée dans un « plan d’amélioration des performances » après s’être plainte des remarques racistes de son patron. Mme Thomas, qui travaillait dansa service des ressources humaines, a affirmé que son patron avait utilisé le « mot en N » à son égard et lui avait dit, ainsi qu’à une autre collègue noire, « vous ne voulez pas être une femme noire en colère ». Diana Cuervo, une responsable d’entrepôt latino de 40 ans, a déclaré avoir été licenciée après avoir dénoncé son supérieur, coupable selon elle d’avoir proféré des commentaires racistes.
Trois de ces femmes travaillent toujours chez Amazon. Deux ont quitté l’entreprise. Leurs cas sont tous portés par Wigdor LLP, le cabinet d’avocats représentant Charlotte Newman — un manager noir d’Amazon qui poursuit également l’entreprise pour discrimination raciale et sexuelle.
« Les femmes et les employés de couleur à tous les niveaux d’Amazon ont vu leurs plaintes pour harcèlement et discrimination balayées sous le tapis », ont déclaré les avocats des cinq femmes. « Amazon ne peut plus rejeter les comportements abusifs et les représailles des managers comme de simples anecdotes. Il s’agit de problèmes systémiques, ancrés profondément dans l’entreprise et perpétués par une organisation des ressources humaines qui traite les employés qui soulèvent des préoccupations comme un problème. »
Ces poursuites font suite à des allégations similaires de discrimination et de préjugés sexistes dans des entreprises telles que Pinterest et Google. En décembre, Pinterest a subit un procès intenté par l’ancienne directrice des opérations, la Française Françoise Brougher pour 22,5 millions de dollars. Mme Brougher avait déclaré avoir été licenciée après s’être plainte de sexisme et d’inégalité de rémunération.