Après le théâtre de l’Odéon, le théâtre de la Colline et le Théâtre national de Strasbourg, trois des quatre théâtres nationaux sont désormais concernés par la mobilisation et l’occupation sauvage pour réclamer la réouverture de lieux culturels.
Cela fait bientôt cinq mois que la pandémie de Covid-19 a contraint les théâtres à fermer une nouvelle fois leur porte. Jeudi 4 mars, le théâtre de l’Odéon était occupé par des militants et des professionnels du secteur afin de rouvrir les salles « qui n’ont jamais été des clusters », obtenir « une nouvelle année blanche pour les intermittents », pour « tous les travailleurs précaires et saisonniers » et aussi de « faire barrage à la réforme injuste et anachronique de l’assurance-chômage » prévue pour juillet.
Mais le mouvement s’étend et pourrait bien faire « tache d’huile », car ce mardi 9 mars a été aussi marqué par une mobilisation et une occupation au Théâtre de la Colline et au Théâtre national de Strasbourg, donc trois des quatre théâtres nationaux (hors opéra et danse), le quatrième étant la Comédie-Française. D’ailleurs, une trentaine d’intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau, avec les mêmes revendications. « Pour nous, il s’agit d’un mouvement national. On a des retours des syndicats en région et ça commence à bouger, ils s’organisent », a affirmé à l’AFP Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM-CGT (Union Nationale des Syndicats d’Artistes Musiciens de France), qui fait partie des quelque 50 personnes qui se trouvaient à l’intérieur de l’Odéon mardi soir. Le mouvement a reçu le soutien du député de la France Insoumise François Ruffin qui est venu marquer sa présence mardi dernier à l’Odéon.
Malgré la visite le 6 mars dernier de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à l’Odéon et sa promesse de poursuivre les échanges, la CGT Spectacle a affirmé qu’elle poursuivait le mouvement d’occupation pour les prochaines semaines.