Le sport féminin de haut niveau à toujours été fragile, la crise sanitaire n’a fait qu’ajouter une nouvelle couche aux difficultés récurrentes que connaît ce secteur.
Cependant, le championnat de rugby féminin d’élite 1, le plus haut niveau français, n’a pas repris comme celui des hommes.
L’une des raisons de cet arrêt, plutôt incohérent, c’est que les joueuses de rugby professionnel ont toutes un travail à côté, elles ne peuvent donc pas bénéficier de la bulle sanitaire adoptée par certains sports.
La professionnalisation, désignée comme l’un des enjeux majeurs pour développer le sport féminin, montre là toutes ses limites.
Ouverture du dialogue
Le dernier confinement n’a pourtant pas rimé avec isolement. Des échanges en visioconférence ont pu avoir lieu entre les joueuses de rugby et le syndicat Provale.
Ces échanges ont permis de mieux structurer la discipline et de mettre des choses en place. Les joueuses ont eu le sentiment pour la première fois d’être vraiment écoutées. Pour chaque équipe de l’élite 1 et 2 deux joueuses ont été élues pour les représenter.
Résultat : le retour sur le terrain a été voté, même si par la suite il a fallu batailler sec avec les autorités pour obtenir des dérogations pour s’entraîner. Enfin, il y a quelques semaines, le championnat a pu reprendre.
Sport féminin sous représenté
Dans le domaine du sport, il reste encore beaucoup de chemin à faire pour obtenir la parité hommes – femmes. Non seulement les salaires sont complétement disproportionnées mais aussi la visibilité.
Les compétions sportives féminines, surtout en ce qui concerne les sports d’équipe comme le football ou le rugby, qui restent bien souvent identifiés comme des sports virils, sont moins visibles sur la plupart des sites de paris sportifs comme NetBet France.
Ce manque de visibilité sur les plateformes de paris sportifs est en relation direct avec la représentation télévisuelle du sport féminin. Alors que la plupart des chaînes de télévision se targuent de vouloir instaurer une véritable parité, le chiffre de 18% de retransmissions sportives féminines en 2020 est, lui, sans appel.
Pourtant, la Coupe du monde féminine de football en 2019 avait fait un véritable carton d’audience. Preuve en est, s’il en faut, que le public Français est tout à fait ouvert et disposé à voir évoluer des femmes aussi bien que des hommes dans toutes les disciplines sportives.
Il semble que les « clichés » sexistes dénoncés par les médias télévisuels sont plus ancrés dans la tête des programmateurs plutôt que de celle du public en général.
Cette sous-représentation couplée à la crise sanitaire qui prive tous les clubs féminins des recettes engendrés par la billetterie est un véritable coup dur pour ces derniers. Malheureusement les clubs vont devoir faire les comptes et se séparer de certaines joueuses. Et, celles qui voudront rester, devront peut-être revoir leur salaire à la baisse, en attendant des jours meilleurs.