Souvenez-vous : le 15 décembre dernier, la Mairie de Paris, par la voix d’Anne Hidalgo, annonçait que la municipalité avait été condamnée à régler une amende pour ne pas avoir respecté la parité en nommant trop de femmes aux postes de direction. Une amende qui ne sera finalement pas réglée par la mairie. Ouf !
Ce mercredi 27 janvier 2021, la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin a annoncé l’annulation de l’amende administrative de 90 000 euros infligée à la Ville de Paris pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction (onze femmes contre cinq hommes) en 2018.
La ministre a précisé dans un communiqué à l’AFP avoir annoncé à la maire socialiste «que cette amende n’était pas due» et l’avoir encouragée à «consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive». Anne Hidalgo était arrivée dans la matinée au siège du ministère, à Paris, accompagnée de plusieurs femmes élues de la mairie de Paris, sous l’oeil des caméras et des photographes, pour échanger avec la ministre. « S’il n’y a pas un volontarisme et une détermination sans faille, on n’arrivera pas à percer ce plafond de verre », a indiqué la maire de Paris à la presse.
La ministre Amélie de Montchalin a estimé pour sa part que cette décision de justice était « absurde » et que la « cause des femmes mérit(ait) mieux ». « L’amende de 90.000 euros » l’était « au titre d’un dispositif issu de la loi Sauvadet de 2012, que le gouvernement a abrogée par la loi de transformation de la fonction publique votée en juin 2019 ».
« Nous avons pris note de façon positive que ces 90.000 euros ne nous sont pas demandés », a réagi la maire de Paris à l’issue de la rencontre. « Donc nous allons les verser à la fédération Solidarités femmes qui aujourd’hui gère le 39-19 », le numéro d’écoute destiné aux femmes victimes de violences.