Ce 21 août marque un triste anniversaire : celui du décès de Caroline Aigle, terrassée par un cancer foudroyant en 2007. Celle qui était la première femme pilote de chasse et qui s’apprêtait à découvrir l’espace disparaissait quelques jours seulement après la naissance de son second enfant. Retour sur un destin exemplaire.
Caroline Aigle, c’est d’abord un destin exceptionnel au service de la France : entrée au lycée militaire de Saint-Cyr à 14 ans, elle est admise à l’ENS (École Normale Supérieure) en 1994… mais choisira finalement l’École polytechnique où elle avait été aussi été admise ! En 1996, elle rejoint l’École de l’air et devient en 1999 officiellement pilote de chasse, une première pour une femme. Sept ans aux commandes d’un Mirage, avec un 1 600 heures de vol, elle intègre en 2006 la division Sécurité du commandement des forces aériennes en Lorraine.
En parallèle, Caroline Aigle, déjà titulaire d’un diplôme en astrophysique, préparait une thèse en physique-chimie et apprenait le russe. Pour son époux, interrogé en 2007 par le Figaro en 2007 « Ces objectifs étaient : le concours d’entrée au Collège interarmées de défense et une future sélection dans le corps des spationautes européens. » Viser l’espace, rien de moins.
Mais en 2007, enceinte et déjà mère d’un petit garçon de deux ans, elle apprend qu’elle est atteinte d’un mélanome. Condamnée par le cancer, elle peut néanmoins d’allonger son espérance de vie en avortant : catholique convaincue, elle refuse de le sacrifier, donne la vie à son enfant et s’éteint quelques semaines plus tard. « Elle ne pouvait pas arrêter la vie d’un être qu’elle avait porté pendant cinq mois. Elle disait : « Il a droit à ses chances comme moi. » » expliquera son mari quelques semaines plus tard au micro de RTL.
Ce vendredi, nous pensons à ce destin exceptionnel d’une femme hors du commun.