La start-up grenobloise Comongo, spécialisée dans l’automatisation des audits qualitatifs de communication, a lancé en fin d’année dernière un outil innovant d’analyse des ressentis : Comonimage. Ou comment l’intelligence artificielle permet de traiter des données en faible volume, mais hautement ciblées, calibrées et qualitatives pour analyser le ressenti et les attentes des publics-cibles d’une organisation.
Une start-up qui répond à un réel besoin
Stéphane Labartino, le fondateur et président de Comongo, a créé sa société sur une conviction : beaucoup d’entreprises n’ont pas les moyens de financer des études de marketing prédictif basées sur le Big Data. Il estime par ailleurs que la donnée brute et décontextualisée a ses limites, et qu’elle ne peut pas remplacer totalement l’intelligence, la compétence et l’expérience humaine.
Pour réduire les coûts des études marketing, et pour les individualiser afin qu’elles reflètent les réalités contextuelles de chaque client, il a l’idée de développer un outil qu’il base sur ce qu’il appelle la Beautiful Data, des données issues de publics limités appartenant à l’éco-système de l’entreprise. Il s’agit de clients, de collaborateurs, de fournisseurs, ou de partenaires en tous genres.
Stéphane Labartino y voit l’opportunité de proposer un nouveau service d’analyse sémantique adapté aux besoins d’organisations de toute taille. Il décide de contacter le laboratoire Litt&Arts de l’université de Grenoble, où il rencontre sa future associée, Pauline Soutrenon. Ensemble, ils posent les bases de ce qui deviendra leur outil de référence d’analyse sémantique : Comonimage.
Comonimage, l’outil de Comongo pour redonner du sens aux communications d’entreprises
Alors que la plupart des outils d’analyse sémantique d’aujourd’hui se basent sur le Big Data et la donnée quantitative, Comongo a fait le pari inverse. L’objectif de Comonimage est de d’automatiser le processus de recueil de feed-back, et de restituer les « ressentis et les attentes des publics qualifiés ».
Comonimage auto génère des questions ouvertes, , mais qui restent soumises à une validation du client. Ce même client peut alors affiner ou redéfinir les objectifs d’analyse de son étude.
Une fois les questionnaires remplis par les interviewés, Comonimage anonymise les résultats afin de respecter la législation et garantir la franchise des réponses. Ensuite, l’intelligence artificielle mise au point par Pauline Soutrenon et Stéphane Labartino commence à traiter les propos recueillis.
Comonimage produit alors un rapport complet, détaillant avec une palette de dataviz le ressenti précis à la fois transverse (au travers des différents panels interviewés) et vertical (spécifique par panel). Pour Stéphane Labartino, ce nouvel outil facilite l’acceptation des résultats. En effet, puisque les commanditaires ont validé les questions et définis les personnes interrogées, ils comprennent d’où viennent les données, ce qui accroit leur confiance dans les résultats. D’autant que Comonimage permet une explicabilité accrue des résultats en permettant au commanditaire d’accéder à la donnée brute et de percevoir comment l’outil à traiter les données recueillies.
À ce sujet, Le fondateur de Comongo conclut : « nous n’avons plus besoin de convaincre nos interlocuteurs. Ils connaissent les sources de la donnée et sont conscients des informations recherchées au travers des questions posées. Les réponses et le diagnostic ont du sens pour nos clients, ce qui permet d’entrer rapidement dans une dynamique de changement ».