Un étrange objet a débarqué sur la place des Abbesses, dans le 18ème arrondissement de Paris : un bloc de toilettes publiques, qui a la particularité de sortir du sol la nuit, et de disparaître le jour. De véritables toilettes escamotables ! Le but : limiter les flaques d’urine qui polluent l’espace public, notamment la nuit dans les quartiers touristiques.
Epanchement d’urine sauvage : tel est le terme technique utilisée par les services de police de la Mairie de Paris pour désigner ces flaques nauséabondes qui polluent l’espace public, particulièrement à la nuit tombée. Selon Paul Simondon, l’adjoint à la mairie chargé de la propreté, ces épanchements d’urine, non seulement souillent l’espace public, mais provoquent « un accaparement de celui-ci très dur pour les femmes ».
La Mairie de Paris en croisade contre l’urine sauvage !
Très attachée à remettre la propreté au cœur de la ville de Paris, l’équipe municipale en place veut lancer une véritable croisade contre l’urine sauvage. Anne Hidalgo souhaite que la ville de Paris obtienne la compétence de fixer elle-même le montant des amendes : dans ce cas, la maire sortante a promis, en cas de réélection, de porter l’amende pour « épanchement d’urine sauvage » de 68 à 300 euros ! Une somme vraiment dissuasive !
La mairie compte sur un autre atout, ultra hi-tech celui-là, pour gagner le combat contre l’urine. La place des Abbesses a ainsi vu apparaître, début février, des toilettes venues du futur, dignes d’un film de SF ! Elles ressemblent aux autres toilettes publiques parisiennes, si ce n’est qu’elles sont séparées en deux espaces : une sanisette pour hommes et des toilettes fermées – permettant de doubler la « capacité d’accueil » desdites toilettes.
Des toilettes escamotables, utilisables uniquement la nuit
Mais ces toilettes ont un petit secret : elles sont escamotables. A 19 heure, un commerçant appuie sur un bouton, et les toilettes sortent de terre ! Elles restent en usage toute la nuit, puis, au matin, une équipe de nettoyage vient les récurer avant de les « ranger » sous terre.
«L’idée, c’est d’avoir un dispositif déployé uniquement la nuit dans un quartier nocturne, qui – le jour – ne gêne pas les piétons, en termes d’encombrement de l’espace, et qui laisse une vue dégagée, en matière patrimoniale», détaille Paul Simondon.
En cas de succès, la technologie pourrait être dupliquée dans d’autres points névralgiques de la capitale. Pour enfin casser cette image de « ville sale » qui colle aux basques de Paris….