Amazon a lancé un outil de reconnaissance vocale capable de retranscrire les analyses verbales du médecin pendant la consultation avec son patient. Un moyen de simplifier la rédaction des ordonnances et permettre aux médecins d’accorder plus de temps et d’attention à leurs patients.
Amazon a présenté un nouvel outil destiné aux médecins et qui devrait leur simplifier le travail,pour qu’ils puissent avoir davantage de temps à consacrer à leurs patients. Le programme a été présenté lors de la conférence re : Invent d’Amazon, le mardi 3 décembre 2019 à Las Vegas.
Baptisé Amazon Transcribe Medical, le dispositif retranscrit automatiquement les comptes rendus verbaux du médecin et ses échanges avec le patient, dispensant le soignant de toute prise de notes à la main. « Notre objectif principal est de libérer le médecin, afin qu’il ait plus d’attention là où il devrait en donner : envers le patient », a déclaré Matt Woods, vice-président d’Amazon.
Pour l’heure le dispositif n’est disponible que dans deux régions des États-Unis.
L’Intelligence Artificielle au service du médical
Une première version de ce programme avait déjà vu le jour il y a deux ans : Amazon Transcribe. Il permettait de transcrire un texte dicté à l’oral grâce à un système de reconnaissance vocale automatique.
Dans la nouvelle version, les programmateurs du logiciel ont veillé à ce que le dispositif reconnaisse les termes médicaux utilisés lors de la consultation, faisant gagner un temps précieux au médecin, et du coup au patient. Ce « traducteur de médecin » permettrait de rédiger des ordonnances plus rapidement…et plus lisibles!
Et les données personnelles ?
Le géant Amazon qui met un pied dans le médical, pourquoi pas. Mais très vite la question de la manipulation des données personnelles est posée : doit-on s’inquiéter ? D’après l’entreprise de Jeff Bezos, le produit lancé serait conforme avec la loi américaine HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act), qui veille à la sécurité et la confidentialité des informations recueillies.
Cependant, d’après le site Siècle Digital, « le géant devra apporter plus de preuves pour pouvoir se développer sur le marché et s’installer dans les cabinets médicaux ». Mais la machine est lancée : ce type de dispositif de reconnaissance vocale intéresse déjà d’autres grandes firmes, comme Google ou Microsoft.