The Guardian, fameux quotidien britannique a dénoncé la saleté des rues parisiennes dans un article du dimanche 22 septembre 2019, renforçant l’image d’un « Paris poubelle ». Une critique qui devient malheureusement récurrente.
Le cliché du Paris romantique semble bien loin de la réalité selon, les Britanniques. The Guardian a en effet pointé du doigt la ville de Paris, en la décrivant comme « la plus sale d’Europe » : « La Ville Lumière, la capitale de l’amour est devenue une vieille ville crasseuse, ou comme les habitants l’appellent, « Paris poubelle » a ainsi écrit la journaliste anglaise Kim Willsher dans son article.
« Paris devient vraiment de plus en plus sale, partout », a déclaré un professeur de l’American University of Paris, avant de poursuivre : « La ville a besoin d’une politique agressive pour rendre ses rues plus propres et plus sûres. Paris prospère sur son propre chaos moral. Rien n’est organisé, tout n’est qu’anarchie urbaine. » Un sentiment partagé par beaucoup d’étrangers qui visitent la ville ou s’y installent pour des études ou leur travail. Une critique récurrente qui commence à ternir la réputation de la capitale française.
« Éducation au respect »
Piquée à vif, la Maire de Paris à défendu sa politique urbaine, ce lundi matin au micro de FranceInter : « On ne peut pas mettre un éboueur derrière chaque Parisien. Je pense qu’il faut tout reprendre à la base, l’éducation au respect, le respect de l’autre, le respect de son environnement, le respect de l’endroit où l’on vit. (…) Il faut que chacun fasse sa part ».
Elle a ainsi expliqué que des effectifs « d’urgence propreté » avaient été rajoutés un peu partout dans la ville, rappelant au passage que l’application Dans ma rue, permettait aux habitants de « signaler et photographier les encombrants, déclenchant une intervention immédiate ». Cette application a recensé 250 000 signalements ces 14 derniers mois.
Kim Willsher est, aussitôt après l’intervention de la Maire, venu à son soutien, en précisant dans un tweet qu’il était « trop facile de pointer du doigt Anne Hidalgo et la mairie de Paris. Comme l’article l’explique, le plus gros problème est le comportant des gens. Paris est sale mais ce sont les Parisiens qui, la plupart du temps, le salissent ».
Premier intérêt des Parisiens
Cette année, 144 000 amendes ont déjà été distribuées pour des questions de propreté, contre 110 000 sur toute l’année dernière.
La Marie de Paris débourse quasiment 600 millions d’euros par an pour la propreté des rues de la ville. Un investissement nécessaire quand un récent sondage de l’Ifop a révélé que les Parisiens mettent la propreté de leur ville au premier rang de leurs préoccupations en vue des Municipales de mars 2019.