Le palais Brongniart, ancien siège de la Bourse dans le 2e arrondissement de Paris accueille depuis le 25 juillet un trompe-l’œil géant et coloré. Une œuvre éphémère et gigantesque, à voir jusqu’au 30 août 2019.
Le Palais Brongniart a laissé son habit gris au profit d’une œuvre graphique gigantesque. Réalisée, en collaboration avec la Mairie de Paris, par Léa Degez, étudiante en deuxième année à l’EPSAA (École professionnelle Supérieure d’Arts Graphiques).
Pour cette première édition du « street packing » c’est ce projet qui a été retenu parmi une sélection de 21 autres propositions de jeunes talents. Cette œuvre colossale (35 mètres), montée en trois jours, recouvre jusqu’au 30 août 2019 ce bâtiment parisien historique.
Quand le néoclassique…
Jusqu’à la Révolution Française se tenait en cet emplacement un couvent pour jeunes filles. Ce bâtiment est rasé sous Napoléon, et Alexandre-Théodore Brongniart, architecte, supervise la construction (1807-1826) de ce qui deviendra l’ancien siège de la Bourse.
Devenu ces dernières années un lieu d’accueil pour des événements ponctuels (expositions, conférences, congrès, déjeuners, galas, etc.), le bâtiment cherche à attirer de nouveau le grand public. L’ambition de la Ville de Paris, propriétaire du lieu, de redonner de la visibilité à son patrimoine s’est traduit ici au moyen de l’imaginaire artistique de la jeune étudiante Léa Degez.
…s’électrise !
Loin de l’austérité du bâtiment, Léa Degez a donc redesigné la façade avec des couleurs et motifs contemporains. Les quatorze colonnes centrales et les vitres, s’étalant sur 10 mètres de haut et 35 mètres de long, ont été enveloppées d’un long tissu en toile colorée dont les formes graphiques rappellent les engrenages mécaniques, symbole de la Révolution industrielle.
Cette nouvelle dynamique soulignée par l’application de réalité augmentée Artivive, permet en plus à son utilisateur d’activer les engrenages du Palais en live et de voir sous ses yeux se défiler un étonnant spectacle.
Un projet artistique au service l’oubli
Si c’est la première fois que le bâtiment sert de support à une telle manifestation, trois projets issus de la même sélection ont tant plu au jury qu’ils ont été programmés à la suite de l’œuvre actuellement exposée. Pour Mathieu Roux, directeur du palais, il s’agit de « faire connaître le lieu au plus grand nombre, notamment en créant dans ses murs, un restaurant, un hub financier et une école ».
Mêlant l’Histoire à l’Art, le street-art s’impose doucement sur le patrimoine historique de la Ville de Paris, et invite toujours plus de visiteurs à lever les yeux et (re)voir leur ville sous un nouveau jour aux couleurs électriques !