Créé par une société japonaise, Liam Nikuro est le premier influenceur virtuel made in Japan. L’entreprise entend faire de lui une figure reconnue, au même titre que d’autres influenceurs en chair et en os. Curiosité isolée ou pionnier d’une nouvelle génération prometteuse ?
En une dizaine de jours seulement, son compte Instagram comptabilise pas moins de 5 300 abonnés. Le jeune homme virtuel s’affiche très looké, en tenue de marques comme Valentino, Acne Studios ou encore Off White. Selon les informations dévoilées par le média Women’s Wear Daily, il serait né le 28 mars 2019 et exercerait le métier de producteur de musique. Créé de toutes pièces par la société 1sec Inc, qui possède des bureaux à Los Angeles et Tokyo, il n’est cependant pas un robot, mais un personnage virtuel.
Un influenceur comme un autre
L’objectif est bel et bien de faire de Liam un influenceur comme un autre afin de générer de l’argent et de signer des contrats avec des marques importantes. Comme l’explique une des employées en charge du projet : « Nous voulons créer un contenu aussi fascinant et cool que ce que ses homologues réels ont à offrir, et divertir les gens partout sur la planète ».
Miquela Sousa, star des influenceuses virtuelles
S’il est le premier né japonais, il n’est pas le premier influenceur virtuel à naître sur le réseau social. La plus célèbre de toutes se nomme Miquela Sousa et compte aujourd’hui plus de 1,5 million d’abonnés. Sur son compte, on peut la voir s’afficher aux côtés de stars réelles et porter de nombreuses tenues de marque.
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Il existe d’autres influenceurs virtuels très populaires, comme Bermuda (131.000 abonnés), Ronnie Blawko (135.000 abonnés), ou encore Shudu (170.000 abonnés). La « naissance » de Liam montre bien que la création de stars virtuelles semble devenir une activité de plus en plus lucrative.
Bien sûr, un influenceur virtuel rend plus difficile le processus d’identification des consommateurs. Mais pour les marques, c’est l’assurance d’un « modèle » flexible, qui s’adapte à toutes leurs demandes, et sans risque de « couac ». Car les entreprises du textile redoutent plus que tout que les jeunes influenceurs qui travaillent pour elles soient impliqués dans un « bad buzz ». Mais avec Liam Nikuro, aucun risque que des photos volées compromettantes prises en boîtes de nuit filtrent dans la presse. Un personnage lisse, sans aspérité, donc sans danger.
Cela suffira-t-il à convaincre les consommateurs ?