Il est de coutume de dire, qu’il vaut mieux prévenir que guérir. C’est ce qui se passe actuellement avec une nouvelle alerte concernant la présence de substances indésirables, qui ont été détectées dans des tampons et serviettes hygiéniques. S’il n’y a encore qu’un danger potentiel, il convient de s’en inquiéter maintenant, avant de s’affoler dans quelques mois.
Comme souvent, c’est le magazine 60 millions de consommateurs, qui tire la sonnette d’alarme dans son dernier numéro. Il y est stipulé « les contaminations par des résidus de molécules à risque persistent« . Le résultat des analyses pratiquées sur des protections périodiques de différentes marques, a mis en évidence de nombreux résidus. Il s’agit par exemple, de glyphosate le fameux herbicide très controversé, ou encore des phtalates, couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques, pour les rendre souples. A noter, que plusieurs phtalates ont été classés dans la catégorie des substances présumées toxiques pour la reproduction humaine.
Des résultats qui restent conformes aux seuils sanitaires
Le syndicat des fabricants de protections hygiéniques Group’hygiène, a immédiatement réagi à cet article dans un communiqué qui rappelle que les substances détectées dans les protections intimes l’ont été à l’état de « résidus« , c’est-à-dire « à un niveau largement inférieur aux seuils sanitaires« . Ces résultats vont dans le même sens, que ceux publiés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Dans son rapport, il était question des molécules décelées « en très faibles concentrations« , si bien que l’Anses avait conclu à une absence de risque pour les utilisatrices.
Maintenir la pression sur des fabricants pas forcément motivés
On peut se demander alors, pourquoi le magazine des consommateurs insiste. Il s’agit de maintenir la pression sur les fabricants pour éviter qu’ils se croient tout permis. En effet, l’Agence sanitaire française en avait alors appelé au principe de précaution, en demandant aux industriels « d’améliorer la qualité des produits afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques« . Visiblement, les fabricants n’ont pas vraiment pris en compte ses recommandations.
60 millions de consommateurs, a aussi en ligne de mire, le manque de transparence des fabricants sur les matériaux et la proportion utilisée par certaines marques. Comme souvent, l’alerte se situe plus sur le risque, que les fabricants se laissent aller à des facilités, qui pourraient s’avérer cette fois dangereuses.
Crédit photos : James Talis