La Haute autorité de santé ou HAS, vient de recommander le dépistage systématique d’une infection par la bactérie Chlamydia. Cette infection sexuellement transmissible (IST), peut entraîner des complications sévères, allant notamment jusqu’à la stérilité.
La chlamydia se transmet lors de relations sexuelles orales, anales ou vaginales non protégées, par l’échange de jouets sexuels, par l’échange de liquides biologiques, et le contact des muqueuses. Si elle n’est pas traitée, une chlamydia peut se propager depuis le vagin vers l’utérus, et parfois les trompes. Elle provoque alors une maladie pelvienne infectieuse inflammatoire. Les conséquences peuvent être multiples. Chez les femmes, accroître le risque de grossesses ectopiques et être responsable de douleurs pelviennes chroniques. Pour les hommes, la chlamydia peut entraîner une inflammation de la, ou des testicules, pouvant entraîner aussi l’infertilité.
La HAS, alerte dans un communiqué sur le fait que « 60 à 70 % des femmes infectées par la bactérie Chlamydia trachomatis, ne ressentent aucun symptôme et ignorent qu’elles ont contracté cette infection sexuellement transmissible ». C’est d’autant plus dommageable, que dépistée à temps, l’infection se traite sans problème par antibiotiques.
Les facteurs de risque, ont ainsi été répertoriés, ils sont classiques pour des IST. Ils regroupent, un changement de partenaire récent, avoir au moins deux partenaires dans l’année être soi ou ses partenaires diagnostiqués avec une autre IST (gonorrhée communément appelée « chaude-pisse », syphilis, VIH, Mycoplasma genitalium), il faut ajouter aussi hélas « après un viol ».
Pour le dépistage, on peut avoir recours à des centres spécialisés, mais aussi aller dans les cabinets de médecine générale, de gynécologie, de sage-femme. A ce sujet, la HAS va plus loin et propose une autre piste complémentaire, l’auto-prélèvement, pour encourager le dépistage (vaginale pour la femme, urinaire pour l’homme). La HAS en profite pour signaler des problèmes de remboursements des prélèvements multiples.
Pour assainir la situation et la maintenir, la HAS recommande « au moins » un dépistage systématique de l’infection chez les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans inclus, y compris les femmes enceintes. En cas de test négatif et de rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire, le dépistage est répété chaque année. Si le test est positif, un traitement est défini et le dépistage répété à 3–6 mois. Pour les femmes de plus de 25 ans, les préconisations prévoient seulement en cas de facteurs de risque ainsi qu’aux femmes enceintes consultant pour une IVG, sans limite d’âge.
Pour les hommes, la HAS prévoit un dépistage, quel que soit l’âge.
Crédit photo : Preventx Limited